Lors de la cérémonie de lancement du Dakar Design Hub , Sophie NZingua Sy la Fondatrice dudit centre s’est entretenue avec notre site lesafricaines.net.
Présentez-vous ?
Je m’appelle Sophie NZingua Sy créatrice de mode et fondatrice du Dakar Design hub. Une disposition interdisciplinaire qui vise à former les futurs designers sénégalais, de futurs tailleurs et apprenants au Sénégal et en Afrique
Pouvez-vous revenir sur votre parcours ?
J’ai un parcours atypique. D’abords, j’ai fait une formation en économie. Puis, j’ai voulu faire de la mode, ma plus grande passion, depuis toujours. Ensuite, j’ai voulu me lancer juste après mes études à PARSONS School of Design, une école de modélisme et stylisme à New York aux Etats Unis où j’ai fait mon cursus de mode.
Pourquoi le choix de Popenguine ?
Très tôt, j’ai été animée par une envie de décentraliser l’événement. Alors, j’ai eu l’idée de le faire à Popenguine, qui pour moi, est une ville historique du Sénégal en plus d’abriter la deuxième résidence présidentielle. C’est aussi une ville religieuse qui accueille chaque année des milliers de pèlerins avec le pèlerinage marial. C’est également une ville située à une heure de route de la capitale, Dakar. C’est une localité qui va offrir un cadre idéal aux apprenants qui auront besoin de se concentrer. Voilà, ce qui explique le choix de Popenguine pour ce premier campus. Cependant, nous allons avoir d’autres campus à Dakar et dans la sous-région.
Quel est l’objectif que vous visez à travers ce centre ?
Notre objectif est de mettre le focus sur une formation de haut niveau pour les créateurs, mais aussi sur l’Insertion sociale, la création d’emplois durable, et par la même occasion être le pont entre les institutions étatiques et les partenaires internationaux afin que chaque désigner puisse se trouver un espace où il pourra se perfectionner et trouver un emploi.
Peut-on avoir une idée du coût de l’infrastructure et des partenaires techniques et financiers qui ont appuyés le projet ?
Il me sera impossible de vous donner ces éléments, mais notez que c’est un lourd investissement consentit par fonds propre, par des bailleurs, par l’Agence de coopération internationale pour le développement (GIZ ) qui a assuré tout ce qui est machines et le développement du curriculum. Nous avons aussi reçu, au début, un appui financier de la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER). Nous espérons vivement que l’Etat du Sénégal à travers le ministère de l’Emploi, de l’Apprentissage et de l’Insertion la Formation professionnelle puisse nous aider, ainsi que tous les autres partenaires.C’est un gros projet que nous portons et qui il mérite le soutien de tous.
Et comment l’infrastructure pourrait-elle contribuer à rehausser l’industrie de la mode et du textile au Sénégal ?
Déjà, elle est en train de rassembler et de fédérer tous les acteurs, et de leur redonner espoir, mais aussi elle contribue à propulser des designers africains positionnés surtout à Dakar comme le centre du design en Afrique.
Quelles sont les conditions pour accéder à ce centre ?
Nous avons mis toutes les informations nécessaires sur notre site dakardesigner.com. Toutes les personnes intéressées peuvent y jeter un coup d’œil afin de s’informer au mieux.
Nous avons mis en place un centre inclusif. Chaque personne qui a un talent ou qui veut se perfectionner y a sa place. Nous avons introduit plusieurs types de formations allant de 3 mois pour les fashions entrepreneurs, de 6 mois pour une formation technique visant les tailleurs et les couturiers qui veulent se perfectionner.
Quelle est la capacité d’accueil du centre ?
Pour le moment, nous accueillons 500 personnes sachant qu’on a un programme spécial et un programme itinérant qui vont nous permettre de faire le tour du Sénégal afin d’aller vers les populations. Nous avons une ambition de former dix mille personnes dans les 5 ans à venir. Nous avons une ambition de former dix mille personnes dans les 5 ans à venir.
Quel message adressez-vous aux gens qui veulent entreprendre dans le domaine de la mode ?
Si j’ai un conseil à donner, c’est de dire aux gens, lancez-vous ! perfectionnez votre savoir-faire ! N’ayez pas peur ! Essayez d’avoir une éducation de qualité et investissez y. L’échec, ce n’est pas grave, c’est juste un petit bout du chemin. Il faut savoir se relever
