mercredi, avril 24, 2024

Autonomisation des femmes: le projet SWEDD Côte d’Ivoire vise un million de bénéficiaires entre 2021 et 2023

Le projet SWEDD Côte d’Ivoire, initiative régionale visant l’Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel, vise entre huit cent mille et un million de bénéficiaires directs à partir de 2021, a annoncé, mardi à Abidjan, le Coordonnateur de ce projet en Côte d’Ivoire, Dr Clément Kouassi au cours d’une conférence de presse-bilan.

Ce projet dont le financement initial est estimé à 15 milliards Fcfa couvre la période 2015-2019. Au regard des « résultats encourageants enregistrés », la Banque Mondiale a approuvé son extension jusqu’en fin décembre 2020 et la seconde phase devrait couvrir la période 2021-2023 pour un montant de 30 milliards de FCFA, a expliqué Dr Kouassi.

Les prochaines étapes consisteront à mobiliser des ressources additionnelles pour la poursuite du projet jusqu’en 2020 et d’étendre le projet SWEDD à de nouvelles régions pour un passage à échelle dans le cadre de la phase II du SWEDD en vue de toucher au moins entre huit cent mille et un million de bénéficiaires directs, a-t-il souligné, évaluant la cible globale  à deux millions de personnes.

L’initiative SWEDD, projet d’Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel, cible principalement les femmes et les adolescentes, et secondairement les enfants, les hommes, les travailleurs du système de santé et les communautés.

En Côte d’Ivoire, le projet SWEDD est sous la tutelle du ministère de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté. La ministre, en charge de ce portefeuille, le professeur Mariatou Koné, assure la présidence du Comité régional de pilotage depuis mars 2019.

Le projet SWEDD Côte d’Ivoire est rentré dans sa phase active depuis l’année 2018 en menant des actions directes à l’endroit des populations cibles au niveau de ses zones d’intervention. Au niveau de la composante 1, trois sous projets sont mis en œuvre en faveur des populations cibles.

Ces sous projets se font sous la supervision des ministères de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle et du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique qui travaillent avec des ONG.

Selon Clément Kouassi, le sous projet genre et développement des compétences de vie qui se fait dans 10 régions du pays a permis, la formation de 982 mentors féminins pour l’encadrement des jeunes filles non scolarisées ou déscolarisées en milieu communautaire.

Il a également permis l’ouverture de 1 067 espaces ouverts sur 1 131 prévus, soit un taux de réalisation de 94, 3% avec 15 681 filles participantes aux activités des espaces sûrs dans le cadre de l’autonomisation de la femme pour la quête du dividende démographique.  

Les bénéficiaires ont désormais de bonnes connaissances en matière de la santé de la reproduction et des compétences de vie. Le sous projet genre a permis la formation de 290 mentors masculins pour l’encadrement de 5 800 jeunes et adolescents à travers les clubs de maris ou de futurs maris.

En outre, 1 181 filles ont été formées en notions entrepreneuriales, selon le coordonnateur SWEDD Côte d’Ivoire,  qui mentionne qu’il s’agira à terme de former 5 292 bénéficiaires en vue de les installer dans des activités génératrices de revenus dans l’optique de favoriser leur intégration socio-économique et professionnelle, notamment en milieu rural.

Grâce au projet SWEDD, l’on note en Côte d’Ivoire une réduction de cas de VBG (violences basées sur le genre) dans les zones d’intervention grâce aux activités de sensibilisation dans la communauté avec l’implication des leaders religieux et communautaire à travers l’appui institutionnel et financier et à l’Alliance des religieux pour la santé intégrale et la promotion de la personne humaine en Côte d’Ivoire (ARSIP).

Quant au sous projet éducation, il vise à toucher 28 000 filles scolarisées vulnérables (de la 6ème à la 3ème) dans les espaces sûrs issus de 12 directions régionales du ministère de l’éducation nationale (DREN) dans 120 collèges.

Dans cette optique,  l’animation des espaces sûrs en milieu scolaire a démarré en début de cette année scolaire 2019-2020. Il a permis à ce jour la formation de 468 mentors féminins pour l’encadrement des jeunes filles en milieu scolaire dans 12 directions régionales de l’éducation nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle.

Pour assurer la réussite du volet éducation du projet, 415 espaces sûrs sur 934 ont été ouverts soit 44% avec 10 306 filles participantes aux animations dans les collèges concernés. L’on note par ailleurs qu’un appui alimentaire a été fait au profit de 2 270 jeunes filles vulnérables (6ème – 3ème) dans 10 collèges de Bondoukou (Nord-Est) et Korhogo (Extrême Nord).

L’objectif est de maintenir ces jeunes filles à l’école au premier cycle de l’enseignement secondaire et améliorer leur résultat scolaire. Il ressort que 82% des filles bénéficiaires scolarisées ont amélioré leurs performances et 85% ont une moyenne supérieure à 10 en 2018 et en 2019, 88% des bénéficiaires ont été admises en classe supérieure.   

Le sous projet santé, lui, est mis en œuvre dans cinq districts sanitaires (Bouaflé, Zuenoula, Sinfra, Issia , Vavoua). Ce sont 396 agents de Santé Communautaires qui ont été identifiés par les communautés, formés et équipés pour offrir le service de Planification Familiale en milieu rural, péri urbain et urbain.

Leurs activités consistent en des visites à domicile, des animations de groupe, à la distribution des produits contraceptifs et à la référence des clientes vers les centres de santé. Leurs actions ont permis de sensibiliser 36 2471 personnes et de mettre 7 429 jeunes et adolescentes sous les méthodes de contraceptions modernes. 

Au niveau de la composante 2, des actions ont été menées pour le renforcement du cadre institutionnel et légal du secteur pharmaceutique avec la validation de la liste nationale des médicaments essentiels (LNME) par le ministre de la Santé et de l’hygiène publique de Côte d’Ivoire.

Le projet SWEDD a permis l’acquisition du matériel et équipement bio médical pour le laboratoire nationale de santé publique en vue de renforcer ses capacités en matière de contrôle qualité des médicaments « SRMNIN » ainsi que l’accroissement des ressources humaines en santé à travers la formation de 300 tuteurs de stage pour améliorer l’encadrement des stagiaires.

Au niveau de la composante 3, le projet contribue à la mise en place d’un Observatoire National du Dividende Démographique. On note pour cette composante la formation des 15 acteurs nationaux sur le NTA (comptes nationaux de transfert), la formation de 36 cadres nationaux sur la mise en place de l’Observatoire, ainsi que l’élaboration du Profil (2015) pays du Dividende Démographique.

Il faut noter également que sous l’impulsion du SWEDD, un Master en sciences infirmières et obstétricales a été initié dans 3 écoles supérieures d’agents de santé. Il s’agit de l’Institut national de formation des agents de santé (INFAS) de Côte d’Ivoire et des écoles de santé de Bamako et de Niamey. Ce sont au total 37 étudiants qui sont pris en charge par le SWEDD.

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