mercredi, janvier 22, 2025

Classement BBC 2024 : Découvrez les africaines parmi les 100 femmes les plus influentes du monde

La BBC a dévoilé sa liste de 100 femmes inspirantes et influentes du monde entier pour l’année 2024. Le classement a été effectué par catégorie tels que « les pionnières du climat », « la culture et éducation » ; « le Divertissement et sport » ; « Politique et plaidoyer ». La liste a également été évaluée sur le plan de la représentation régionale.

Il s’agit de :

Hala Alkarib, Soudan

Militante contre les violences sexuelles en temps de guerre

En tant que directrice régionale de l’Initiative stratégique pour les femmes de la Corne de l’Afrique (SIHA), Hala Alkarib, éminente militante et écrivaine, dirige des initiatives qui mettent en lumière la violence sexiste dans l’ensemble de la région.

Depuis que la guerre a éclaté au Soudan en avril 2023, SIHA suit les violences sexuelles liées aux conflits et apporte son soutien aux femmes et aux jeunes filles.

Un rapport de l’ONU datant d’octobre 2024 a mis en garde contre l’ampleur « stupéfiante » du problème et a accusé les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF) de « crimes atroces », accusations que les RSF ont rejetées.

Le rapport estime qu’au moins 400 survivants de violences sexuelles liées aux conflits avaient été orientés vers des services d’aide en juillet 2024, ce qui constitue « la partie émergée de l’iceberg ».

Hend Sabry, Tunisie

L’actrice Hend Sabry est l’une des femmes les plus célèbres du cinéma arabe. Son rôle marquant dans le film féministe Les silences du palais (1994) explore l’exploitation sexuelle et sociale des femmes en Tunisie.

Elle est devenue la première femme arabe à siéger en tant que juge à la Mostra de Venise en 2019.

Plus récemment, elle a joué dans le film Olfa’s Daughters, qui a été sélectionné comme candidat de la Tunisie aux Oscars en 2024 et a été nominée pour le meilleur long métrage documentaire.

En novembre, Mme Sabry a démissionné de son poste d’ambassadrice de bonne volonté des Nations unies pour protester contre ce qu’elle appelle l’utilisation de la famine comme arme de guerre à Gaza.

Joan Chelimo Melly, Kenya

Célébrée pour ses exploits en course de fond, Joan Chelimo, athlète olympique roumaine née au Kenya, a remporté la médaille d’argent aux championnats d’Europe de semi-marathon cette année.

Au-delà du sport, elle a survécu à la violence sexiste et cherche à utiliser son expérience personnelle pour mettre en lumière les menaces auxquelles les athlètes sont souvent confrontés.

Elle a cofondé Tirop’s Angels, une organisation d’athlètes kenyans créée après l’assassinat de sa compatriote coureuse et détentrice du record du monde Agnes Tirop en 2021, qui lutte contre la violence fondée sur le genre par le biais d’un large éventail d’activités.

Cette année, le meurtre de la coureuse olympique Rebecca Cheptegei par son ancien compagnon a relancé les appels à la lutte contre le féminicide au Kenya.

Maheder Haileselassie, Ethiopie

Travaillant dans un paysage de rivières asséchées et de cultures décimées, la photographe éthiopienne Maheder Haileselassie documente la façon dont la grave sécheresse a poussé les familles de son pays à donner leurs filles en mariage, un sujet qui lui a valu le Prix de la photographie africaine contemporaine 2023.

Les organisations de défense des droits de l’homme prévoient que le nombre de filles exposées au risque de mariage d’enfants en raison de la crise climatique augmentera d’un tiers au niveau mondial d’ici 2050.

Noella Wiyaala Nwadei, Ghana

La chanteuse et compositrice Noella Wiyaala Nwadei est connue sous son nom de scène Wiyaala, qui signifie « l’entrepreneuse » dans sa langue, le sissala.

Reconnue pour son sens de la mode et son style unique, l’artiste conçoit ses robes de scène et ses accessoires de manière à mettre en valeur les traditions de sa région d’origine, dans le nord du Ghana.

Nombre de ses textes mettent en lumière l’exploitation des femmes africaines. Wiyaala a travaillé en étroite collaboration avec les agences des Nations unies et les autorités ghanéennes pour lutter contre le mariage des enfants

Elle a également construit un centre artistique, une station de radio communautaire et un restaurant pour promouvoir l’emploi et la créativité dans sa ville natale de Funsi.

Les photographies de Mme Haileselassie s’inspirent de l’histoire et des expériences des personnes qu’elle côtoie chaque jour, ainsi que des siennes propres.

Son travail a été exposé dans de nombreux lieux prestigieux, dont la Biennale africaine de la photographie de cette année.

Safa Ali, Soudan

« Lorsque de violents combats ont éclaté près de son hôpital au Soudan l’année dernière, le Dr Safa Ali a refusé de partir avec ses collègues, malgré les bombardements incessants. »

Consultante en obstétrique et gynécologie, elle a aidé à évacuer le personnel volontaire et les femmes enceintes vers un lieu plus sûr, au milieu des violents affrontements entre l’armée et les forces paramilitaires de soutien rapide.

Actuellement à la maternité Al Saudi, l’obstétricienne pratique des césariennes et traite les problèmes de santé des femmes dans le cadre des défis posés par le conflit en cours.

Elle continue également à former une vingtaine de femmes médecins nouvellement diplômées en obstétrique afin de pallier la pénurie de personnel médical.

Annie Sinanduku Mwange, République démocratique du Congo

En tant que femme dans le secteur minier congolais, Annie Sinanduku Mwange est à la tête d’un mouvement populaire visant à lutter contre les inégalités et le harcèlement sexuel dans ce secteur, où la moitié des travailleurs des mines artisanales sont des femmes.

Dirigeante du réseau national de femmes dans les mines Renafem, elle s’affirme en tant que « mère boss », c’est-à-dire qu’elle confie aux femmes la responsabilité des sites miniers afin d’éviter l’exploitation sexuelle de la part de leurs collègues masculins.

En investissant dans les moyens de subsistance des femmes, elle espère également réduire le travail des enfants sur le terrain, alors que la demande mondiale de cobalt et d’autres minerais nécessaires à la fabrication de produits énergétiques propres tels que les voitures électriques augmente.

Hinda Abdi Mohamoud, Somalie

Passionnée d’écriture depuis son plus jeune âge, Hinda Abdi Mohamoud tenait un journal dans lequel elle racontait des histoires sur les personnes fuyant la violence dans la ville de Jigjiga, vers Hargeisa.

Elle est aujourd’hui rédactrice en chef de Bilan, la première et unique équipe de presse exclusivement féminine du pays.

L’équipe a été formée pour lutter contre les taux élevés de sexisme et de harcèlement auxquels les femmes somaliennes sont confrontées sur leur lieu de travail – des problèmes reconnus dans un récent rapport des Nations unies.

Bilan vise à mettre en lumière les questions sociales dans l’un des pays les plus dangereux au monde pour les journalistes, en couvrant des sujets tels que les Somaliens vivant dans la clandestinité avec le VIH, les orphelins victimes d’abus et les albinos rejetés par leur communauté.

Kauna Malgwi, Nigeria

Kauna Malgwi milite pour les droits des travailleurs dans l’industrie de la technologie et de l’intelligence artificielle (IA). Cette psychologue clinicienne dirige le syndicat des modérateurs de contenu au Nigéria et sensibilise la population à tout le travail invisible qu’implique la formation des systèmes d’IA.

Dans son ancien rôle de modératrice de contenu externalisé pour Facebook, Mme Malgwi dit avoir été exposée à des vidéos de viol, de suicide et de maltraitance d’enfants, ce qui l’a conduite à l’insomnie et à la paranoïa.

Elle fait partie des 185 anciens modérateurs qui ont intenté un procès au Kenya contre Meta, la société mère de Facebook, pour licenciement illégal, après qu’un dénonciateur a dénoncé les mauvaises conditions de travail.

Elle a témoigné devant le Parlement européen pour défendre les droits des modérateurs de contenu.

Inna Modja, Mali

Inna Modja, militante de la justice climatique, musicienne et réalisatrice, est une femme qui relève de nombreux défis – de la campagne contre les mutilations génitales féminines à la défense du développement durable.

Elle a produit et joué dans The Great Green Wall, un documentaire mettant en lumière les efforts ambitieux déployés par l’Afrique pour contrôler l’expansion du désert et restaurer les terres dégradées du Sahel, une zone située directement au sud du désert du Sahara et qui s’étend d’est en ouest sur 12 pays.

En tant qu’ambassadrice de bonne volonté de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, Mme Modja fait entendre la voix des communautés touchées par le changement climatique.

Elle est également cofondatrice de Code Green, une organisation à but non lucratif qui associe les technologies innovantes et les jeux pour inspirer des actions positives.

Adenike Titilope Oladosu, Nigeria

L’écoféministe nigériane Adenike Titilope Oladosu est la fondatrice de I Lead Climate Action, une initiative locale de femmes et de jeunes pour lutter contre le changement climatique.

Elle s’est efforcée de sensibiliser à la crise environnementale qui affecte le lac Tchad – à la jonction du Nigeria, du Niger, du Tchad et du Cameroun – où la diminution des ressources en eau a exacerbé les conflits.

Le travail d’Oladosu porte à la fois sur les questions environnementales et sociales, en particulier celles qui touchent les femmes africaines, qu’elle dote de compétences en matière d’agriculture durable dans des régions où la désertification a un impact direct sur la sécurité alimentaire.

Participant à de multiples conférences des Nations unies sur le changement climatique à partir de 2019, elle a exhorté les décideurs politiques à donner la priorité à la résilience climatique en Afrique.

Naomi Chanda, Zambie

En tant que guide agricole dans une ferme pédagogique, Naomi Chanda a pour mission d’inciter sa communauté à travailler selon des méthodes qui respectent et préservent la terre.

Elle se concentre sur les compétences « intelligentes face au climat », telles que l’irrigation au goutte-à-goutte, qui utilise moins d’eau, ou les cultures à cycle court, plaçant ainsi les femmes au cœur des solutions pour lutter contre le changement climatique.

Avec l’ONG Camfed, spécialisée dans l’éducation des filles, Chanda aide à enseigner à quelque 150 jeunes femmes comment adapter les techniques agricoles et les rendre résistantes face à la crise climatique dans l’extrême nord-est de la Zambie, où les sécheresses prolongées et les changements saisonniers dramatiques ont eu un impact dévastateur sur les petits exploitants agricoles

Nour Emam, Égypte

Nour Emam, éducatrice en santé sexuelle, se concentre sur des sujets tels que l’hygiène menstruelle, la santé reproductive et la sensibilisation à la sexualité, qui sont souvent considérés comme tabous pour les femmes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Emam est cofondatrice et PDG de Motherbeing, une entreprise fem-tech (technologie féminine) qui fournit des services hybrides par l’intermédiaire d’une clinique au Caire et d’une plateforme numérique, avec l’ambition d’améliorer l’accès des femmes aux soins de santé grâce à la technologie.

Elle vise à autonomiser les femmes avec des connaissances factuelles sur leur corps, tout en leur facilitant l’accès à des informations fiables sur la contraception et en les aidant à aborder des questions sensibles sans craindre la honte.

Source: BBC AFRIQUE

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