Près de 95 000 femmes risquent d’accoucher sans l’assistance d’un professionnel de santé qualifié au cours des 12 prochains mois, en raison de réductions dans l’aide internationale, alerte l’ONG Save the Children.
L’organisation humanitaire britannique met en garde contre les risques accrus de complications potentiellement mortelles pour les mères et leurs nouveau-nés, notamment en République démocratique du Congo (RDC), au Yémen et au Nigéria.
La RDC serait la plus touchée, avec plus de 82 000 accouchements prévus sans la présence d’un personnel qualifié. Le Yémen et le Nigéria suivraient avec respectivement 5 231 et 4 607 naissances concernées.
Save the Children rappelle que la présence d’un professionnel qualifié – sage-femme, médecin ou infirmier – permet de réduire considérablement les risques liés à l’accouchement, en particulier durant la « minute d’or » suivant la naissance, essentielle à la survie de la mère et de l’enfant.
En 2023, les Nations Unies ont recensé plus de 700 femmes et 6 300 nouveau-nés morts chaque jour de causes évitables liées à la grossesse, à l’accouchement ou aux soins néonatals.
Présent au 78e Sommet mondial de la santé à Genève, le directeur général de Save the Children UK, Moazzam Malik, a exhorté les gouvernements à réorienter les financements de la santé. Il a plaidé pour une mobilisation accrue des ressources internes, une taxation des produits nocifs, une meilleure coordination de l’aide internationale et des investissements dans des systèmes de santé primaires solides.
Il appelle également les États membres de l’OMS à adopter des mesures concrètes pour renforcer le financement de la santé mondiale et soutenir les professionnels de santé d’ici à 2030.
L’Assemblée mondiale de la santé réunit chaque année les dirigeants mondiaux du secteur pour répondre aux grands enjeux liés à la prestation des soins à l’échelle planétaire.
