L’Université Africaine sur la Jeunesse et le développement a officiellement ouvert ses portes, mardi 25 juin, à Cidade Velha, Cabo Verde en présence de Rocio Cervera, Directrice exécutive adjointe du Centre Nord-Sud du Conseil de l’Europe ; Jorge Orlando Queirós, Président du Comité directeur pour la jeunesse du Conseil de l’Europe ; Carla Grijó, Ambassadeur auprès de la Délégation de l’Union européenne au Cabo Verde ; Carlos Monteiro, adjoint au Premier ministre, responsable de la jeunesse et des sports, gouvernement du Cabo Verde ainsi que les représentants de l’Union Africaine.
Cette neuvième édition est un événement majeur qui rassemble 80 jeunes de trente nationalités. Elle a pour objectif de promouvoir les droits humains mais surtout de sensibiliser les organisations de jeunesse sur les conventions internationales visant à promouvoir les droits de l’homme et l’État de droit.
Dans son allocution d’ouverture, Carlos Monteiro, adjoint au Premier ministre, responsable de la jeunesse et des sports, gouvernement du Cabo Verde a déclaré que « la jeunesse doit être la force motrice du changement en Afrique. Elle doit jouer un rôle majeur dans le nouveau contexte de géopolitique mondiale ainsi qu’un rôle crucial dans les prises de décisions. L’université permettra de créer une plateforme interactive pour développer des projets de jeunesse pour le développement.
Lors de son intervention, Carla Grijó, Ambassadeur auprès de la Délégation de l’Union européenne au Cabo Verde a indiqué que « la rencontre permet de renforcer les capacités des jeunes qui sont la force motrice du développement pour un avenir durable. »
Dans sa prise de parole , Jorge Orlando, Président du Comité directeur pour la jeunesse du Conseil de l’Europe a souligné que « l’université est une opportunité pour échanger des expériences entre jeunes africains et européens afin de leur permettre de jouer un rôle clé dans les processus de prise de décisions ».
La rencontre va dans ce sens sensibiliser les organisations de jeunesse en s’appuyant sur les conventions internationales pour promouvoir les droits de l’homme et l’Etat de droit. Durant cinq jours, les participants seront outillés sur l’importance des droits humains et à leur rôle dans la construction d’une société juste et équitable.
A travers différents ateliers interactifs , ils échangeront entre autres sur l’interconnexion entre l’Etat de droit et l’environnement, la corruption , mener des plaidoiries sur les droits humains tels que l’abolition de la peine mort, explorer comment la diversité culturelle peut renforcer la cohésion sociale et le respect des droits fondamentaux.
En effet, l’État de droit constitue un pilier essentiel du développement durable. Dans ce sillage, l’événement mettra en avant les bonnes pratiques et les initiatives innovantes dans le domaine de la gouvernance et de la justice, afin d’encourager les jeunes à s’engager activement dans la promotion de l’État de droit dans leur pays.
Pour la jeune malienne Zaara Cissé, défenseure des droits humains et entrepreneure sociale qui milite au sein de nombreuses organisations de la société civile dont Amnesty International, la participation à cette université permet d’acquérir de solides connaissances en matière de droits humains, en particulier sur le droit à la vie lié à l’abolition de la peine de mort.
« Cette session me donne l’opportunité de me former et de débattre avec les plus grands experts sur les questions de la peine de mort , ce qui me permettra de mieux défendre cette cause à mon retour dans mon pays » , a expliqué Mme Cissé.
Venue de la Mauritanie, Rama Mabika Ba, activiste défenseure des droits de l’homme et coordinatrice du projet de programme de lutte contre la violence basée sur le genre par l’implication des hommes et des jeunes en milieu rural espère au sortir de cette université se familiariser avec « les stratégies de sensibilisation et de plaidoyer pour soutenir l’abolition de la peine de mort, incluant l’apprentissage des meilleures pratiques et des méthodes efficaces pour mobiliser la société civile et influencer les décideurs politiques dans son pays » .
En rappel , organisée du 25 au 29 juin par le Centre Nord-Sud du Conseil de l’Europe et le Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Intégration régionale de Cabo Verde, elle se poursuit jusqu’au 29 juin sur le thème « sous le thème #Fortheculture des droits humains et de l’État de droit ».
NMK