dimanche, octobre 13, 2024

Lisbonne : Le conseil de l’Europe lance un réseau de journalistes femmes pour l’État de droit et les droits humains

Un réseau de journalistes femmes pour l’Etat de droit et les droits humains vient être porté sur les fonts baptismaux par le conseil de l’Europe à travers son initiative dénommée « Agir ensemble ». Cette dernière entre dans le cadre du Programme Sud V, et sa composante « Liberté d’Expression, Pluralisme des Médias et Accès à l’Information » et vise à promouvoir le journalisme de qualité et faciliter les échanges pour aborder les défis communs.

Cette première rencontre de l’initiative « Agir ensemble : les journalistes pour l’État de droit et les droits humains » qui s’est tenue du 07 au 08 février à Lisbonne (Portugal), a réuni des femmes journalistes autour d’un réseau pour renforcer la communication sur les normes et valeurs promues par le Conseil de l’Europe dans la région MENA et l’Afrique subsaharienne.

Cette initiative vise à combiner l’universalité des messages avec la spécificité des contextes nationaux pour impliquer la société civile et la jeunesse sur ces questions.

Quatre expert.e.s et trois intervenant.e.s du Conseil de l’Europe  ont échangé avec les onze participantes sur les travaux du Conseil de l’Europe, notamment sur la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, l’implication des jeunes et de la société civile, ainsi que sur la liberté d’expression.

Pilar Morales, directrice exécutive du Centre Nord-Sud, Coordinatrice de la politique de voisinage avec le Sud de la Méditerranée au Conseil de l’Europe a présenté le Conseil de l’Europe et son action dans le Sud de la Méditerranée. Cette séance a permis aux participantes de mieux connaitre l’organisation européenne créé par le traité de Londres en 1949 et qui intervient dans trois principaux axes à savoir, la promotion des droits de l’homme, l’Etat de droit et de la démocratie.

Dans son intervention, Mme Pilar a indiqué que l’organisation compte 220 conventions touchant à des domaines d’intérêt communs tels que la migration, la traite des personnes, la cybercriminalité, la falsification des produits médicaux, le trafic illégal d’organes. Le conseil de l’Europe offre ainsi une série d’instruments et d’outils pour protéger des citoyens des 46 pays membres de l’organisation (la Russie a quitté le conseil de l’Europe avec la guerre en Ukraine).

Elle a souligné que beaucoup de conventions sont ouvertes aux états non membre de l’Europe confrontés à des problématiques communes tels que l’esclavage, la cybercriminalité, la traite des personnes … Parmi ces conventions figure celle d’Istanbul qui traite essentiellement des questions de violences faites aux femmes, la lutte contre l’abus sexuel des enfants entre autres.

Le Conseil de l’Europe coopère aussi avec les régions au-delà du continent pour soutenir les réformes démocratiques en cours dans le cadre de sa politique à l’égard des régions voisines. La directrice du Centre Nord-Sud a noté dans ce sens que l’organisation travaille avec la société civile à travers le centre nord sud qui offre une plateforme de dialogue sur les questions communes ainsi que les valeurs de solidarité.

Pour sa part Mehdi Remili, expert chef d’unité renforcement de capacité pour la lutte contre les violences faites aux femmes et la lutte contre la traite des êtres humains au Conseil de l’Europe en Tunisie est revenu essentiellement sur les normes du conseil de l’Europe pour lutter contre la violence à l’égard des femmes et des enfants ainsi que le traité d’Istanbul ratifié par 39 Etats. Ladite convention favorise la prise de conscience ainsi que la sensibilisation pour la protection des femmes et des filles de différentes formes de violence. Elle exige des Parties qu’elles élaborent des lois, des politiques et des services de soutien pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et à la violence domestique.

Les échanges se sont poursuivis autour de la liberté d’expression et pluralisme des médias : aperçu de la situation dans le Sud de la Méditerranée abordé par Nouri Lajmi, expert, Tunisie ; la communication de l’interculturel entre le réel et le virtuel par Dr. Bouziane Ahmed Khodja, Journaliste Télévision publique d ́Espagne ; la sociologie de la violence faîte aux femmes et aux enfants Dr. Soumaya Abdelletif, Université de Ajman. (Émirats Arabes Unis) ainsi que le Transfert des idées par Dr Rasha Ismail, Professeure Université Le Caire. Ex Diplomate (Égypte)

Cette rencontre a ensuite permis d’échanger sur de bonnes pratiques entre les participantes et leur formation en tant qu’amplificatrices des messages portés par le Conseil de l’Europe dans la région.

En rappel, cette initiative est organisée dans le cadre du programme conjoint entre l’Union européenne et le Conseil de l’Europe « Protéger les droits de l’homme, l’État de droit et la démocratie par des normes partagées dans le sud de la Méditerranée » (Programme Sud V), cofinancé par les deux organisations et mis en œuvre par le Conseil de l’Europe. L’initiative bénéficie également des contributions volontaires de l’Espagne, de Malte et du Portugal au Centre Nord-Sud du Conseil de l’Europe.

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