Un colloque international dénommé « Femmes Unies : contre la violence sexuelle dans les conflits armés » a réunit du 17 au 20 juillet à Kinshasa, des participantes venues du Mali, de la République Centrafricaine, du Mozambique et de la RDC (Nord Kivu, Sud Kivu, Ituri). Cette formation avait pour objectif de mettre en place un réseau de femmes formées, capables d’accompagner le processus de paix en temps de guerre aux côtés de leurs gouvernements respectifs.
Au cours de ce colloque, les thématiques ont été axées sur les techniques de médiation et de gestion des conflits, les efforts des femmes africaines dans la méditation. L’organisatrice de ce colloque international est revenue sur la motivation de tenir un tel évènement.
« C’est une activité organisée dans le cadre du renforcement des capacités des femmes leaders d’Afrique sur la thématique de la médiation et de la négociation. Cela fait plusieurs années que notre pays a ratifié la résolution 1325 du Conseil de sécurité de Nations Unies et jusque-là, nous sommes toujours en train de tâtonner pour la représentativité de la femme dans le processus de paix entre autres et la participation de la femme aux tables de négociation. Et pourtant, notre pays la RDC est parmi les pays qui sont avancés en termes d’outils parce que nous avons déjà eu à plusieurs reprises des plans d’actions nationaux par rapport à l’agenda Femme Paix et Sécurité. Pour le moment, cela reste des coquilles vides parce que malgré la bonne volonté du gouvernement, les actions ne suivent pas. Les femmes ne participent pas, les femmes sont oubliées. Il faut changer les stratégies pour que la femme puisse participer également », a déclaré Caddy ADZUBA directrice de la Fondation Pélagie Muhigirwa et présidente de l’Association congolaise des femmes des Médias (AFEM).
Et d’ajouter « on s’est rendu compte que nous avons les mêmes problèmes, des situations d’instabilité au Mali, en République Centrafricaine, au Mozambique. Nous faisons toutes face à des problèmes de sécurité. Nous voyons qu’il y a une dynamique qui se crée et qui évolue, pour cette raison, nous avons décidé d’échanger autour des stratégies et expériences afin de trouver des moyens qui nous permettent de travailler en synergie. C’est ainsi que nous avons imaginé le projet ».
Organisé par l’association des femmes des médias (AFEM) en collaboration avec Alliance des Nations unies des civilisations (UNAOC) et la Fondation Femmes pour l’Afrique (MxA), cette activité a connu la participation des médiatrices, d’organismes internationaux et des membres de l’alliance des femmes pour la paix.
