vendredi, mars 29, 2024

Journée de la femme Nigérienne 2022 : Le Président Mohamed Bazoum demande aux femmes d’être actrices dans la sensibilisation pour une transition démographique

Le Président de la République, Mohamed Bazoum a demandé aux femmes d’être actrices dans la sensibilisation de la population pour une transition démographique réussie au Niger. 

C’est à l’issue du lancement des activités de la journée nationale de la femme Nigérienne, ce vendredi 13 mai 2022, au centre de conférence International Mahatma Gandhi de Niamey que le chef de l’Etat a fait cette demande aux femmes venues massivement pour la circonstance.

A l’entame de son propos, le chef de l’Etat a rappelé que ‘’le Niger est confronté à un vrai problème démographique qui est un grand handicap pour le développement du pays , et qu’il a l’habitude de dire que la croissance démographique très forte qui n’est comparable, aujourd’hui, à celle d’aucun pays au monde à part le Nord du Nigeria qui a des ressemblances dans les mœurs et les pratiques sociales est à la base de la déficience de notre système éducatif tout en étant une manifestation de cause à effet’’.

Le chef de l’Etat a, par ailleurs, dit que ‘’nous devons mettre l’accent sur l’éducation, et faire le pari pour que nous développions notre système éducatif pour que nous créions les conditions minimum en vue de la promotion de l’économie de notre pays et de notre société’’. 

‘’La compétition entre les Nations se réduit à une compétition entre leur système éducatif et la problématique de la population est un paramètre important dans les conditions de déficience du système éducatif’’ a expliqué le Président de la République.

Mohamed Bazoum a, par la suite, donné des statistiques pour que l’on comprenne quelles sont ‘’nos difficultés et quelles en sont les caractéristiques, et comment transcender ces difficultés auxquelles l’on fait face’’.

Montrant l’évolution démographique du Niger en comparaison avec certains pays de la sous -région comme le Benin et le Sénégal, le chef de l’Etat de noter qu’en ‘’1960 le Niger était peuplé de 3,3 millions d’habitants; le Bénin avait 2,4 millions de personnes et le Sénégal était peuplé d’environs 3,2 millions, et en 2020, le Niger est peuplé de 24 millions alors que le Sénégal a 16 millions et le Benin 12 millions.

‘’Ces chiffres indiquent que, si même nous disposions des mêmes capacités à produire de richesses, la part qui revient à chacun des citoyens de ce pays s’amenuise à mesure que nous avançons en ce qui concerne le Niger, quand nous le comparons à ces pays ‘’ a-t-il soutenu avant de souligner, par conséquent, que ’’les citoyens nigériens deviennent plus pauvres que les citoyens de ces pays du fait leur croissance échevelée’’.

Le Niger a un taux de croissance un peu moins de 4% alors que le Sénégal dispose de 2,77% et le Benin 2,73% et que cela se traduit par indice synthétique de fécondité élevé qui est de 7,2% enfants par femme.

Le chef de l’Etat de faire comprendre que ‘’le phénomène de la croissance démographique pèse considérablement sur la prospérité, sur le bien être, sur la vie au quotidien et sur la production de la richesse et l’épanouissement social des citoyens’’.

Après avoir rappelé que c’est le secteur éducatif qui tire en bas les statistiques du Niger dans le calcul de l’Indice de Développement Humain (IDH) et que c’est pourquoi le gouvernement s’attèle pour son amélioration, et qu’à cet effet, le chef de l’Etat d’évoquer ‘’la création des centres d’internat pour filles qui constituent environs 70% des victimes de renvois et de décrochages du système éducatif’’.

Aussi, le Président de la République de faire comprendre que ‘’le phénomène de banditisme et du terrorisme est la conséquence du manque d’éducation, et que le phénomène de la polygamie ‘’irresponsable’’ est ‘’notre fléau’’ et que ‘’notre société l’a généré de capacité.

 Il a, à cette occasion, appelé les nigériens à ‘’donner l’exemple’’ avant d’annoncer qu’il a dit à ses ministres ‘’tant qu’ils sont dans le gouvernement, il leur est interdit de prendre une femme supplémentaire et cela pour provoquer le débat et pour interpeller les gens’’.

SOURCE : ANP

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