lundi, juin 16, 2025

Comment la Ghanéenne Regina Honu contribue à l’intégration des femmes dans la Tech

Si le Ghana fait partie des pays africains offrant les meilleures conditions pour les femmes entrepreneures en Afrique, elles y sont toujours sous-représentées dans les métiers du numérique. Regina Honu a fondé Soronko Academy, une école leur proposant des formations sur les nouvelles technologies.

Soronko Solutions est une start-up axée sur la formation aux métiers du numérique au Ghana. Sa fondatrice, Regina Honu (photo), a ouvert Soronko Academy, une école de codage pour les jeunes filles, les femmes et les personnes issues des milieux difficiles. Le centre offre son expertise en matière de contenu numérique et de programmation, dans le but de former la prochaine génération de femmes qui mettent à profit leurs compétences technologiques pour créer des solutions répondant aux problèmes les plus pressants du Ghana.

C’est pour créer des opportunités pour les jeunes filles et les femmes dans le domaine des nouvelles technologies que Regina Honu a fondé Soronko Academy. Au-delà de « former les femmes aux compétences numériques, nous voulons qu’elles utilisent ces compétences pour résoudre un problème, améliorer leur vie ou contribuer à la société. Il s’agit de permettre aux femmes d’accéder à un travail digne et épanouissant », a déclaré la promotrice sur Forbes.

Le Ghana a été classé parmi les pays africains offrant les meilleures conditions de travail pour les femmes entrepreneures, selon le rapport MIWE 2020 de la fondation Mastercard. Toutefois les filles et femmes issues de certaines communautés sociales et religieuses n’ont pas accès à l’éducation et à l’emploi. Soronko Academy veut apporter un changement positif dans ces communautés, afin que les femmes y soient des actrices majeures du développement économique.

La Covid-19 a particulièrement été un avantage pour la start-up, qui a vu son nombre d’abonnées passer de 200 à 2 500 en 2020. La pandémie a permis à un plus grand nombre de personnes de comprendre que le numérique est désormais une nécessité, et de l’intégrer dans leur vie professionnelle. Toutefois, les programmes d’autonomisation des femmes ne sont pas toujours bénéfiques pour ces dernières.

En effet, certaines femmes ont besoin en plus de la formation, d’être outillées sur les contraintes liées à l’autonomisation et aux réalités du monde du travail. « Un hackathon ou un programme de formation d’une semaine ne créera pas des femmes autonomes et douées pour la technologie […] de nombreux parents veulent simplement trouver un mari riche pour leurs filles. Lorsqu’une communauté ne comprend pas ce qu’est une femme autonome et qu’elle ne dispose pas d’une structure de soutien, elle se retrouve souvent dans une situation pire que lorsqu’elle a commencé », a déploré la promotrice.

Pour pallier ce problème, Regina Honu propose d’encadrer ces femmes sur le long terme, à travers des programmes de sensibilisation sur l’apport des nouvelles technologies dans leur communauté.

Au fil des années, Soronko Academy a permis à des milliers de femmes d’être recrutées par des entreprises technologiques au Ghana. La start-up apporte également son expertise à des projets nationaux sur la formation professionnelle et les TIC. A présent, elle travaille en partenariat avec la Fondation Mastercard dans le cadre du projet « Young Africa works », pour faire en sorte que 2,1 millions de Ghanéennes puissent accéder à un travail décent.

Source : Agence Ecofin

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