samedi, avril 20, 2024

Femmes entrepreneures : la BAD compte débloquer jusqu’à 5 milliards de dollars



La Banque africaine de développement (BAD) compte débloquer jusqu’à 5 milliards de dollars de financement au cours des six prochaines années en faveur des femmes entrepreneures, a indiqué la coordinatrice de son programme initié dans ce cadre, Marieme Esther Dassanou. Dans un entretien publié sur le site web de la BAD, la coordinatrice du programme «Discrimination positive en matière de financement pour les femmes d’Afrique (AFAWA)», a soutenu que «le développement et la croissance des entreprises appartenant aux femmes sur le continent est une priorité pour la BAD à travers AFAWA.

La Banque compte débloquer jusqu’à 5 milliards de dollars de financement au cours des six prochaines années en faveur des femmes entrepreneurs».

Selon elle, avoir pour objectif de développer l’Afrique sans les femmes entrepreneures n’aurait économiquement aucun sens, estimant qu’elles sont les moteurs essentiels et importants d’une croissance économique durable et d’une prospérité générale et inclusive. «Avec AFAWA, la Banque cherche à combler un déficit de financement de 42 milliards de dollars qui pèse sur les entreprises dirigées par des femmes en Afrique.

La BAD déploie des outils de financement plus adaptés à leurs besoins en crédits afin qu’elles puissent développer leurs entreprises», a-t-elle ajouté. Il s’agit notamment du programme «Garantie pour la croissance», soutenu par le G7, les Pays-Bas, la Suède et le Rwanda, et mis en place conjointement avec le Fonds africain de garantie (AGF). Ce programme réduit les garanties exigées aux femmes lorsqu’elles font un prêt. L’AGF est un organisme financier panafricain qui apporte aux institutions financières des systèmes de garantie et divers produits spécifiquement destinés à soutenir les petites et moyennes entreprises d’Afrique. «Ensemble (AWAFA et AGF), nous travaillerons avec les institutions financières pour les aider à mieux connaître les femmes entrepreneures et les différents risques auxquels elles sont confrontées. Ceux-ci doivent être pris en compte dans le développement de produits et services financiers pour les femmes», selon cette responsable.

La Banque optimise aussi davantage ses lignes de crédit, ses lignes de financement des activités commerciales et ses investissements dans des fonds de capital-actions pour accroître encore plus l’accès au crédit pour les WEB d’une certaine taille, explique Mme Dassanou.

Le partenariat signé avec l’Initiative de financement en faveur des femmes entrepreneures (We-Fi) permet à la Banque d’accroître sa couverture financière pour les femmes entrepreneures grâce à ces outils classiques, à accroître les opportunités commerciales pour les femmes entrepreneures et à développer l’industrie du textile, de la mode et de la création, a-t-elle noté.

Ainsi, selon leurs besoins, les femmes entrepreneures pourront bénéficier d’AFAWA à différents niveaux, notamment en ce qui concerne l’accès au financement pour celles ayant des projets viables et bancables, mais également pour l’accès à la formation et au renforcement des capacités pour celles qui ne peuvent pas encore prétendre à un prêt. Elles pourraient aussi améliorer leurs compétences en matière de gestion financière, de tenue des comptes, de marketing et de tout autre domaine leur permettant d’améliorer leur bancabilité, explique la responsable de l’initiative de la BAD.
Initié par la BAD, le programme discrimination positive en matière de financement pour les femmes d’Afrique (AFAWA) a été lancé en mai 2016 par la Banque lors de son assemblée annuelle tenue à Lusaka, en Zambie, pour promouvoir un financement inclusif axé sur les femmes d’Afrique afin de les aider à libérer leur potentiel en matière d’entrepreneuriat.

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