vendredi, avril 19, 2024

L’économie sénégalaise n’assure pas de chances égales aux femmes entrepreneurs»

La Chargée de programme du développement humain de la Banque mondiale au Sénégal soutient que l’économie sénégalaise n’assure pas de chances égales aux femmes entrepreneurs.

Sophie Naudeau qui présidait  hier matin la cérémonie de lancement du projet Initiative de financement en faveur des femmes entrepreneurs au Sénégal (WeFi) relève qu’il existe encore de nombreuses lois et réglementations  dans le pays qui empêchent les femmes d’entrer dans la vie active ou de créer une entreprise.

Plus de femmes dans l’exécution des marchés publics au Sénégal! C’est l’objectif que semble se fixée la Banque mondiale(Bm). En effet, la chargée de programme du développe humain de la Bm au Cap-vert, en Gambie, Guinée Bissau, Mauritanie et au Sénégal a déclaré ce matin qu’Il existe encore de nombreuses lois et réglementations au Sénégal qui empêchent les femmes d’entrer dans la vie active ou de créer une entreprise, et ces obstacles peuvent avoir des effets durables sur leur inclusion économique.

« L’économie sénégalaise n’assure pas de chances égales aux femmes entrepreneurs », a dit Sophie Naudeau, citant l’étude annuelle de la Banque mondiale intitulée Les Femmes, les Affaires et la Loi. Par exemple, argue Madame Naudeau, les femmes ne bénéficient pas des mêmes droits que les hommes en termes de gestion d’entreprise et d’actifs, de rémunération et de l’accès à l’emploi. Elle ajoute que dans le même sillage que ces dernières ont moins d’accès au financement, ainsi qu’à certains secteurs de l’économie par rapport aux hommes. Et cela, souligne-t-elle, du fait que la discrimination basée sur le genre n’est pas interdite légalement.

« Pourtant, partout dans le monde, y compris dans des pays d’Afrique sub-Saharienne tels que la RDC, les Iles Maurice et les Maldives, des lois sur l’égalité des sexes assurent une meilleure participation des femmes dans la vie économique », s’est-elle réjouie.

C’est pourquoi selon elle, le projet Wefi est mis en place dans le but d’alléger les contraintes financières et non financières auxquelles sont confrontées les Petites et moyennes entreprises dirigées par ou appartenant à des femmes.

 Ledit projet, à en croire Mme Naudeau, met l’accent sur la demande et l’offre de biens et services pour un meilleur accès aux marchés publics.

Du côté de la demande de biens et services par le gouvernement, le projet travaillera étroitement avec l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) pour mettre en place un cadre règlementaire préférentiel pour les Pme dirigées par des femmes (Pmef) accompagné d’un programme de sensibilisation et de formation au profit des cadres du gouvernement impliqués dans la passation des marchés pour opérationnaliser le nouveau cadre règlementaire.

Du côté de l’offre de biens et services, dit-elle, le projet appuiera les Pmef à participer davantage dans la commande publique et à améliorer leur capacité à remporter des marchés. Il met l’accent sur les contraintes non financières qui empêchent les Pmef de participer véritablement dans les marchés publics. Ceci, explique la représente de la Bm, consiste à améliorer la connaissance des Pmef par rapport aux procédures de passation des marchés publics ainsi qu’à renforcer leur capacité à long terme en matière de compétences managériales et socio-émotionnelles, de réseautage entre autres.

Source : lejecos.com

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