SAR la Princesse Lalla Maryem a présidé le 23 novembre 2019 à Marrakech la cérémonie de clôture de la 16e édition du Congrès national des droits de l’enfant au Maroc coïncidant avec la célébration des 30 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant en présence des autorités marocaines et personnalités onusiennes.
Cette cérémonie de clôture a été précédée par quatre jours de travaux à travers des ateliers, panels et conférence pour dresser le bilan de la situation de l’enfance et de mobiliser les forces vives du Royaume afin de mettre l’enfant au centre du nouveau modèle de développement.
En effet, depuis janvier 1990 date de la signature de la convention internationale des droits de l’enfant par feu le Roi Hassane II soit deux mois après l’adoption de ladite convention par l’ONU des progrès significatifs en matière de protection de l’enfance ont été faits grâce aux réformes constitutionnelle et législative et aux divers plans d’action.
Déjà, en 1992, avant la ratification de la Convention, le Maroc avait lancé le Plan d’Action National pour la survie, la protection et le développement de l’Enfant et créé l’ Observatoire Nationale des Droits de l’Enfant (ONDE) en 1995 pour jouer le rôle de catalyseur de la gestion institutionnelle des droits de l’enfant .
Le roi Mohammed VI a initié des programmes structurants qui ont traduit son engagement pour la protection des droits de l’enfant notamment l’Initiative nationale pour le Développement humain (INDH) lancée en 2005 et l’Initiative Royale « Un Million de Cartables ».
Des programmes qui constituent de véritables stratégies pour corriger les imperfections des politiques publiques et redresser les écarts par rapport aux objectifs du royaume pour le développement humain.
La princesse Lalla Meryem, Présidente de l’ONDE, a pour sa part porté plusieurs actions telles que la campagne médiatique organisée autour de la maltraitance des enfants , la campagne de vaccination en 1987 dont le succès va contribuer largement à l’amélioration des indicateurs relatifs aux droits de l’enfant au Maroc.
En 2004, à l’occasion du 10e Congrès des Droits de l’enfant, à Rabat, elle lance le Plan d’action national pour « Un Maroc digne de ses enfants, 2006-2015 ». Un plan constituera une contribution significative à la matérialisation de l’INDH lancée par le souverain.
Auparavant , Elle a initié la création en 1999 du « Parlement de l’Enfant » permettant aux enfants d’ancrer la culture des droits de l’enfant et la sensibilisation à son importance, de promouvoir l’éducation démocratique, de la citoyenneté et de la tolérance et de faire entendre la voix de l’enfance au sein des institutions nationales. Une initiative qui a permis de toucher plus de 20 000 enfants.

Aujourd’hui, l’ONDE fait face à de nouveaux défis tels que les dangers de harcèlement et des contenus néfastes d’Internet, les crises migratoires et les changements climatiques.
Pour plus d’efficacité, l’ONDE a procédé lors de la célébration des 30 ans de la convention des droits de l’enfant à la signature d’un pacte national qui repose sur sept piliers : la culture, l’optimisation, le suivi/évaluation, l’aspect décisionnel, les infrastructures et l’inclusion, l’aspect législatif et judiciaire et enfin celui programmatique et territorial par plusieurs ministres.
Selon la directrice exécutive de l’ONDE, Lamia Bazir ces personnalités ont pris l’engagement d’accompagner les enfants à l’horizon 2030 pour un bien-être au sein de la société marocaine mais aussi d’accompagner la volonté manifeste d’accroître le champ d’action du gouvernement marocain afin de toucher toutes les couches, sans discrimination.
Lesdits engagements permettront d’améliorer l’accès, l’inclusivité et la qualité des services publics d’éducation et de Santé ou encore pour avoir un système judiciaire et de justice qui sera adapté au besoin de l’enfant.
Cette feuille de route engage également les responsables à adopter des outils de gouvernance et de gestion qui sont efficaces et axer sur les résultats.
Toutefois, les autorités veulent partager les mêmes actions avec le reste de de l’Afrique pour améliorer les conditions des enfants. C’est dans ce cadre qu’une boite à outil développée avec des partenaires panafricains a été remise à Jean Pierre Elong Mabssi, secrétaire générale de CGLUA (Cité Gouvernement locaux Unies d’Afrique).
Elle contient un grand nombre d’éléments dans des plans d’accompagnements, des guides, des outils, des modèles de gouvernance, un protocole d’intervention, de la prévention, au signalement à la prise en charge, à la réinsertion, à la reconstruction d’un projet de vie des enfants.
Cette boite à outil sera remise, aux responsables territoriaux du continent pour qu’ils l’adaptent, l’utilisent, afin d’améliorer l’efficacité de leurs interventions en faveur de la protection infantile
En rappel, la 16e édition du Congrès national des droits de l’enfant au Maroc coïncidant avec la célébration des 30 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant a enregistré la participations de plus de 3000 délégués venus du Maroc et d’ailleurs.