L’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO) a fait le bilan de son projet «Femmes, occupez les médias » lancé pour la bonne prise en charge de l’image de la femme. En conférence, jeudi 11 avril 2019 à Dakar, ses observateurs ont dénoncé la négligence de la femme dans les programmes des candidats de la présidentielle sénégalaise du 24 février 2019. Les panélistes ont, toutefois, appelé les journalistes à mettre plus de sérieux dans le traitement d’informations liées au genre pour plus de valorisation de l’image de la femme.
L’observatoire de l’IPAO a tenu une conférence sur le projet «Femme, Occupez
les médias» lancé dans le cadre de la protection de l’image de la femme durant
la présidentielle 2019. Insatisfaits de la façon dont la femme a été prise en
charge dans les programmes des cinq (5) candidats de la présidentielle à savoir
Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Macky Sall, Issa Sall et Madické Niang, ils
demandent plus de considération pour la femme.
Selon l’expert en droits humains et Présidente nationale du Cosef (conseil
sénégalais des femmes) , Rokhaya Gassama, s’il n’y a pas une prise en charge
spécifique des femmes dans les programmes des cinq (5) candidats, c’est parce
que la loi 2010 fait défaut. À l’en croire, cette loi « ne prend en charge que
les instances semi-élective, elle n’est pas paritaire».
La plateforme #Passanselles, dénonce, pour sa part, le fait que les candidats
parlent des femmes en faisant allusion aux financements. « Souvent quand on
parle de femmes dans les programmes des candidats, on fait allusion aux
financements et ils pensent qu’ils pourront attirer l’électorat féminin et
souvent ça marche, mais ce n’est pas toujours cas», fulmine Maïmouna Diouf de
la plateforme #Passanselles .
Toutefois, la Présidente de la plateforme “Veille des femmes pour la paix et la
sécurité” tient à attirer l’attention des dirigeants sur le rôle des femmes
dans le processus électoral”. Selon Penda Seck Diouf, « la femme à toujours
jouer un rôle important dans la politique et elle est consciente qu’elle peut
tirer de son poids électoral ».
Et, pour valoriser le leadership de la femme, les panélistes ont appelé les
journalistes à mieux traiter les questions genres dans les médias.
SOURCE : pressafrik