samedi, mars 15, 2025

Sénégal / journée de la femme : l’OIM veut faire entendre les voix des femmes dans le débat sur la migration à travers la danse et le Slam

« Ci la nu bokk » (Nous en faisons partie), une parade itinérante pour faire entendre les voix des femmes dans le débat sur la migration à travers la danse et le slam

A l’occasion de la journée internationale des femmes, la troupe de danse traditionnelle des grandes dames léboues de Gouye Sor, le collectif « Slam au Féminin » et la compagnie Fatou Cissé présenteront « Ci la nu bokk » (nous en faisons partie), une parade itinérante à Ouakam, le 08 mars, à partir de 17h.

Dix slameuses et trente femmes danseuses, triées sur le volet participeront à des ateliers préparatoires, sur une semaine, afin de donner corps à ce spectacle alliant danse et mots, sur la thématique migratoire.

Cette année, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui soutient cette initiative, à travers la campagne de sensilisation Aware Migrants collabore avec la radio pour atteindre le public et accorder une plus grande audience aux récits des femmes sur la migration. Codou Loume, journaliste dans une radio communautaire de la banlieue dakaroise accompagnera les participantes à ce programme.

Selon elle, il faut donner la parole aux femmes. « La migration se féminise de plus en plus. Même s’il arrive aux mères de financer les départs de leurs enfants, elles intériorisent beaucoup de choses, surtout lorsque les voyages se terminent par des drames. Ainsi, leur donner la parole, c’est d’une certaine façon les libérer et leur faire prendre conscience du rôle qu’elles ont à jouer pour changer la situation. »

En effet « ci la bokk », du wolof (nous en faisons partie) montre que dans le débat sur la migration, les voix des femmes sont singulières et plurielles. Leur vécu est généralement différent de celui des hommes. D’où l’importance de leur accorder un temps d’écoute spécial en cette journée internationale des femmes.

Une série d’activités sont prévues, qui incluent des séances de débat avec des migrantes de retour, des ateliers de création, un évènement public et la production d’une série d’émissions radiophoniques. La combinaison de deux langages artistiques (la danse et les mots), tous les deux populaires, permet d’établir un pont entre différentes générations de femmes pour réfléchir sur les enjeux de la migration.

Au fil des premières discussions, plusieurs thématiques ont fait surface : éducation, investissement local, rôle des mères dans le départ des jeunes, pression sociale. Ces thématiques constituent des éléments qui vont nourrir à la fois le processus de création littéraire et les chorégraphies. Trois quartiers du village de pêcheurs de Ouakam abriteront les différentes étapes de cette parade. Celle-ci, selon les mots de Fatou Cissé, chorégraphe, « ne sera pas que festive, mais (sera) un grand moment d’attention portée par ces voix d’artistes féminines déterminées à marquer ce grand jour. Le 8 mars sera un grand temps de célébration de ces deux générations de femmes qui font preuve de courage et de détermination dans leur engagement culturel ».

Les contenus produits durant cette semaine seront diffusés à travers le réseau des radios associatives et communautaires qui couvre l’ensemble du territoire ainsi qu’à l’antenne de quelques radios publiques et privée d’audience nationale.

Ces activités, mises en œuvre par l’OIM à travers le projet Aware Migrants, qui mène des campagnes de sensibilisation pour une migration sûre et informée, sont financées par le Gouvernement italien.

 

 

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