mercredi, avril 24, 2024

Leymah Gbowee exhorte la gent féminine à capitaliser ses atouts pour être plus active

La Libérienne Leymah Gbowee, Co-lauréate 2011 du Prix Nobel de la paix, lauréate du Prix international pour la paix de la communauté du Christ en 2016 et présidente de Gbowee Peace Foundation Africa, militante pacifiste qui a contribué à mettre fin à la guerre civile ayant ravagé son pays jusqu’à 2003, était le mardi 11 décembre 2018, à Abidjan, où elle a animé une conférence autour du thème: « Militantes de base: le pouvoir sous-estimé ».

Dans un humour captivant, durant plus de deux heures, celle qui se fait appeler « générale de la paix » a réussi à « dompter » l’auditoire de l’auditorium Babacar N’Diaye du siège de la Bad, à Abidjan-Plateau, par le récit de sa vie. Une vie qui se résume en un combat pour le destin de la gent féminine à travers des mouvements de non-violence.

« J’ai décidé, poussée par le désespoir, de me mettre à mon service (femme en général) pour protester contre les violences faites aux femmes », a indiqué la présidente de Gbowee Peace Foundation Africa.

« Dans mon pays, mon combat a été en faveur de la sécurité des femmes et de leurs droits à participer aux processus de paix », a soutenu Leymah Gbowee avant d’ajouter qu’avec détermination une femme doit arriver à se surpasser afin d’arriver à ses fins.

Ainsi, partant de son enfance, en passant par sa vie de militante pour les bonnes causes et son activisme, celle qui par sa détermination à mener le combat des femmes dans le processus de paix dans son pays, a, au cours de la conférence, retracé son parcours édifiant et stimulateur pour les jeunes générations.

A l’endroit des pouvoirs publics, les gouvernants, les institutions financières, Leymah Gbowee a fait un plaidoyer. Celui de ne pas « sous-estimer le pouvoir de la femme, en demandant de lui accorder tous les privilèges auxquels les hommes ont droit ». « Les femmes que nous sommes avons beaucoup de pouvoir. Ne nous sous-estimons pas, accordons-nous la place que nous voulons afin que la société nous l’attribue », a-t-elle exhorté les femmes.

Poursuivant, elle a appelé la jeunesse à plus de responsabilité. « Ne regardez pas votre beauté, ne comptez pas sur qui que ce soit mais plutôt sur votre mental, votre cerveau. Comptez sur votre capacité intellectuelle pour votre rayonnement et valoriser la femme que vous êtes », a-t-elle conseillé.

Au terme de sa conférence, il est important de retenir que le pouvoir de la femme ne doit pas être sous-estimé, mais qu’il soit pris en compte et considéré comme un plus dans le développement socio-économique d’une Afrique prospère. Les activités de la femme ne doivent pas être uniquement circonscrites en termes d’opposition à celles de l’homme, mais plutôt voir celle-ci sous l’angle d’une complémentarité.

Avant elle, le président de la Bad, Akinwumi Adesina, a loué les mérites de la conférencière. « Je suis heureux de recevoir une femme émérite qui, pendant 14 années de guerre dans son pays, s’est battue pour la paix et la cause des femmes. Elle est un exemple à copier », a-t-il conseillé.

Source  Fratmat .info

 

 

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