Elle est avant tout celle qui incarne véritablement la journaliste, la communicante et fondatrice du média en ligne LES AFRICAINES. Ndeye Magatte Kébé est une dame qui a plusieurs cordes à son arc. C’est une dirigeante panafricaine convaincue et membre de nombreuses associations internationales. Elle évoque ici son univers professionnel teinté de passion et de combat pour prévaloir la cause féminine à l’échelle africaine.
Vous êtes la fondatrice de la plateforme Lesafricaines.net, un site dédié aux femmes africaines. Qu’est-ce qui a animé votre envie de créer ce média en ligne ?
Le site Lesafricaines.net a été créé en novembre 2018 dans le but de faire la promotion des femmes. L’objectif de la plateforme est de mettre en lumière les activités des femmes dans tous les secteurs à travers l’Afrique. Nous visons à offrir à nos lecteur.trices une vision globale de l’actualité des femmes africaines, à être informés des actions entreprises par les femmes et des initiatives publiques et privées en faveur de celles-ci. Il est également important de partager les avancées des femmes africaines et leur contribution au développement du continent.
De cette manière, nous utilisons des portraits, des reportages, des entretiens et une actualité quotidienne. Nous offrons à notre public la possibilité de découvrir quotidiennement le talent « Version africaine » dans tous les domaines de la vie. Nous sommes impliqués dans des manifestations physiques ou en ligne à travers le continent. Nous travaillons aussi en collaboration avec un réseau de journalistes présents dans divers pays africains. Les cinq ans du média en ligne ont été célébrés le 15 novembre 2023.
Pouvez-vous revenir sur le classement ‘‘ SANS ELLES ’’ qui a d’ailleurs été bien apprécié ?
La première édition du classement « SANS ELLES » a eu lieu en mars 2023, dans le cadre de la célébration de la journée Internationale des droits des femmes. Nous avons souhaité lancer une initiative visant à rendre hommage aux femmes africaines qui se démarquent dans tous les domaines et qui ont un impact considérable sur leur communauté et le développement du continent en général. La première édition a commémoré des femmes provenant de tout le continent. Sur cette liste se trouvaient des dirigeantes, y compris la présidente de la Tanzanie Samia Sahulu, des médiatrices, en raison des nombreux conflits en Afrique, des cheffes d’entreprise et des entrepreneures, entre autres qui contribuent à la stabilité et à l’essor de l’Afrique grâce à leurs activités.
Quelles sont les conditions de critères sans leur avis, comme ça sous-entend ?
Lors de cette deuxième édition qui a été publiée le 3 mars dernier, nous avons utilisé presque la même méthode, mais cette fois-ci, nous avons choisi de mettre l’accent sur les femmes qui étaient moins familiarisées avec le grand public. Des recherches approfondies ont permis de trouver des femmes « discrètes » afin de les mettre en avant du monde et de mettre en évidence leur travail et leur engagement.
Nous avons également fait appel à des journalistes provenant de différents pays africains afin de nous faire des suggestions. Je tiens à souligner que nous ne communiquons avec aucune des femmes et que le classement est effectué de manière surprise. Les personnes qui sont mentionnées sur la liste le découvrent par surprise. Je mets l’accent sur ce fait car cela nous donne la possibilité de ne pas être influencés par quoi que ce soit, car nous récompensons leur travail et leur influence sur le développement du continent. En résumé, nous rendons hommage et saluons le mérite.
Comment se définissent les perspectives de la plateforme ?
Nos aspirations sont multiples et diversifiées. Tout d’abord, il est essentiel de poursuivre la promotion des réussites et des parcours inspirants des femmes africaines. Proposer aux femmes africaines une plateforme d’expression pour qu’elles puissent échanger leurs expériences, leurs points de vue et leurs projets. Nous voulons aussi mettre en place des événements afin de rassembler et de soutenir les femmes africaines dans leur évolution professionnelle, et éventuellement de faire une rencontre pour réunir toutes les femmes qui seront classées chaque année.
Nous souhaitons également sensibiliser un large public aux défis auxquels font face les femmes, en mettant en avant des thématiques telles que l’égalité des sexes et la lutte contre les discriminations. Les réussites et les accomplissements des femmes dans divers domaines seront partagées grâce à une émission web TV que nous avons lancé le mois dernier, intitulée « Africaine à la Une ».
Chaque mois, une femme sera invitée à l’émission pour échanger sur un sujet spécifique. Il est également prévu de promouvoir les échanges et les intéractions entre les lecteur.trices à travers la plateforme et nos réseaux sociaux.
Le site a le potentiel de favoriser la formation d’une communauté solidaire et engagée autour des problématiques liées aux femmes, ce qui renforcerait les liens et la solidarité entre les membres. En combinant ces divers éléments, le site pourrait jouer un rôle crucial dans la sensibilisation, l’émancipation et l’autonomisation des femmes, tout en contribuant à la création d’une société plus équitable et égalitaire.
Avez-vous carte blanche pour formuler et exprimer votre message à l’endroit des femmes africaines ?
Je souhaite faire savoir aux femmes qu’elles symbolisent la puissance et la résilience. Faites preuve de fierté envers vous-mêmes, vos compétences et votre voix. Ensemble, poursuivons notre progression, luttons pour l’égalité et bâtissons un avenir plus prometteur pour toutes.
Entrevue réalisée par Tidiane Diallo : https://www.lepopulaireguinee.com/maguette-kebe-une-dame-a-plusieurs-cordes-a-son-arc-africaines-nous-avons-la-capacite-de-transformer-le-monde/
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