Les temps fort premier sommet africain sur les mutilations génitales féminines et les mariages d’enfants.
Ouvert ce dimanche 16 juin à Dakar, le premier sommet africain sur les mutilations génitales féminines et les mariages d’enfants a enregistré plus de 500 participants venus de de 17 pays.
L’évènement est initié par Jaha Dukureh de l’ONG « Safe Hands for Girls », sur le thème : Renforcer le pont entre l’Afrique et le reste du monde pour accélérer la tolérance zéro aux mutilations génitales féminines et au mariage d’enfants ».
L’objectif principal est de traduire en actions l’engagement des Etats , des leaders , religieux ; des chefs traditionnels , des survivantes , des organisations communautaire de base (OCB ) , des medias , des organisations de jeunes , de femmes et de la société civile pour l’élimination des MGF et du ME d’ici 2030 .
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Aminata Touré, présidente du conseil économique social et
environnemental du Sénégal, en présence de la vice presidente de la Gambie Madame
Isatou Tourey, Ndeye Saly Diop Dieng , ministre
de la femme, du Genre et de l’Enfance, du Sénégal , la
directrice executive d’ONU Femme, Louise Cord de la Banque Mondiales entre
autres.
« Nous sommes en face de pratiques génératrices de souffrances individuelles, familiales et mêmes communautaires, qui impactent sur la qualité de vie et l’expression citoyenne des victimes qui se trouvent ainsi totalement ou partiellement handicapées dans leur épanouissement. » a indiqué Aminata Touré, la présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE) dans son allocution
Auparavant, la représentante des jeunes filles d’Afrique, Farimata LO a lancé son cri du cœur en ses termes « Nous sommes des enfants, nous voulons vivre notre enfance et être protégés contre les pratiques culturelles néfastes telles que les mutilations génitales féminines et le mariage d’enfants ».
La cérémonie d’ouverture a également vu la participation d’artistes africains tels qu’Eddie Kenzo.
Plusieurs panels ont permis aux participants de débattre sur les mutilations Génitales entre autres, « l’impact de la participation des jeunes filles et survivantes sur la campagne contre les MGF ».
Un dialogue inter générationnel entre Jaha Dukureh, l’initiatrice du sommet et la directrice executive d’ONU femme Phumzile Mlombo a également marqué les esprits.
Les chefs religieux, coutumiers et traditionnels ont également joué leurs partition avec un dialogue portant sur la position de l’islam, le christianisme, et de la culture (coutumes et traditions).
Lors dudit dialogue, les religieux ont laissé entendre que « les MGF ne devraient en aucun cas se faire sous prétexte de l’Islam ». Le représentant de l’Eglise a fait savoir que « l’Eglise condamne l’excision car elle porte atteinte à la dignité humaine » insistant « sur le fait qu’aucun texte biblique ne mentionne ces pratiques ».
L’analyse de la situation des MGF / ME dans chaque pays était un moment fort de cette première rencontre africaine sur ces questions. Le Sénégal, le Bénin, la Mauritanie entre autres ont présenté la situation des MGF/ME dans leurs pays respectifs.
Les recommandations et la déclaration finale sont très attendues ce mardi 18 juin journée de de clôture du premier sommet africain sur les mutilations génitales féminines et les mariages d’enfants.