vendredi, mai 9, 2025

RDC / Journée Mondiale de l’Aide Humanitaire : l’ONU à la rescousse des femmes du Sud KIVU

Les Nations Unies ont célébré ce 19 août la Journée Mondiale de l’Aide Humanitaire au Sud Kivu sur le thème ‘‘ la banalisation des attaques contre les civils, y compris les travailleurs humanitaires, et sur l’impunité au regard du droit international humanitaire’’.
L’objectif est d’obtenir le soutien du public pour aider à faire pression sur les parties au conflit et les dirigeants mondiaux afin qu’ils prennent des mesures pour assurer la protection des civils mais surtout de veiller à la situation des femmes au sud Kivu, assujetties aux violences et à la pauvreté depuis plus de deux décennies.
L ’Association des Femmes des Médias (AFEM) en RDC affirme qu’une vingtaine de cas de violences sexuelles basés sur le genre sont perpétrés tous les cinq mois dans les territoires de Walungu et Mwenga (Sud-Kivu).
« Ce qu’il faut retenir c’est que les violences sexuelles basées sur le genre continuent. Et les chiffres sont alarmants parce que nous avons de plus en plus de femmes victimes d’atrocités à Mushinga et Luhindja . Nous avons pu récolter 20 cas graves de violations des droits des femmes en cinq mois », a fait savoir la présidente du Conseil d’administration d’AFEM, Caddy Adzuba.
Les femmes ayant subi des violences sexuelles sont souvent réticentes à l’idée de porter plainte, à la fois par peur et par honte. La grande majorité d’entre elles (70%) n’ont reçu aucun traitement médical, soit par peur de devoir parler de ce douloureux épisode de leur vie, soit en raison de l’inaccessibilité de centres médicaux ou encore parce qu’elles n’ont simplement pas les moyens d’assumer de tels frais. En dehors de la santé reproductive affectée par les sévices corporels subis, il ne faut pas oublier les infections liées aux maladies sexuellement transmissibles et notamment le VIH/SIDA. S’il est très difficile de disposer de chiffres précis en la matière, le risque d’avoir été infecté est néanmoins très élevé pour ces femmes.Selon une étude de Human Rights Watch , 60% des militaires engagés dans la guerre au Congo sont séropositifs.
Toutefois, si les autorités locales se montrent dépasser par les violences, il faut souligner les efforts des ONG, des médias, et de la société civile qui essaient tant bien que mal de proposer des solutions.

Notons qu’ au Sud et Nord Kivu, la population civile est toujours confrontée à des abus causés par des violences commises par les groupes armés dans un contexte de vide sécuritaire depuis avril 2012.


Murphy Rodrigue AMBEYON (stagiaire)

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