A la faveur d’un webinaire, CARE international a procédé, lundi 31 juillet 2023, au lancement officiel d’une campagne de plaidoyer pour la promotion du leadership des femmes.
‘’Voix égales, avenir promoteur’’. Ainsi s’intitule le slogan de la nouvelle campagne de CARE internationale en faveur de la femme. Baptisée ‘’Campagne de de plaidoyer pour le leadership des femmes’’, elle a été lancée officiellement, lundi 31 juillet 2023, à l’occasion de la journée de la femme africaine. Ce, à la faveur d’un webinaire qui a connu la participation de divers responsables de CARE en Afrique de l’Ouest, et des femmes leaders de plusieurs pays ouest-africains dont le Bénin, le Togo, le Cameroun, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Nigeria, la Sierra-Léone, le Mali, et le Tchad.
A travers cette campagne, Care entend améliorer la représentation politique des femmes en Afrique de l’Ouest. ‘’La campagne se concentrera sur la femme dans les instances de prise de décision, et contribuer à l’adoption des stratégies afin d’accroître la participation de la femme dans les instances de prise de décision’’, a fait savoir Regina Baiden, coordonnatrice du Plaidoyer pour l’Afrique de l’Ouest à CARE International.
Selon ses explications, la campagne du plaidoyer entre dans le cadre de l’exécution de la stratégie de plaidoyer pour l’Afrique de l’Ouest (2023-2027) de CARE. La stratégie est axée sur le leadership des femmes de la région ouest-africaine. Elle a été élaborée en collaboration avec des organisations féminines et des parties prenantes régionales à Cotonou en mars 2023.
Directeur régional de CARE Afrique de l’Ouest, Balla Sidibé a justifié le choix de l’organisation non gouvernementale d’œuvrer pour un nombre conséquent de femmes dans les instances de prise de décisions. ‘’Nous croyons que la clé du changement réside dans les actions concrètes et la participation des femmes dans les instances’’, a argumenté Balla Sidibé.
Beata Musabyemariya, Directrice régionale adjointe de la qualité des programmes de CARE a exhorté toutes les composantes de la vie socio-politique et économique en Afrique de l’Ouest à s’approprier cette campagne. ‘’Aux gouvernements, institutions régionales et agences des Nations Unis, nous vous exhortons à financier, à mettre en œuvre et à faire un suivi efficace dans la mise en œuvre des politiques et des programmes visant à renforcer le leadership des femmes’’, a-t-elle plaidé.
Des femmes leaders discutent et témoignent
Un panel de discussion a été animé au cours du webinaire consacrant le lancement de la campagne du plaidoyer pour le leadership des femmes. Il a porté sur les stratégies efficaces pour promouvoir la participation des femmes et filles à la prise de décision et les lacunes persistantes.
Il ressort des différentes interventions que le nombre de femmes dans les instances de prise de décisions a augmenté au fil des années. Néanmoins, soulignent-elles, la participation des femmes dans des instances décisionnelles continue d’être heurtée à des velléités dans certains pays ouest-africain parce que les Etats ont des moyens limités. « La politique est cruelle, l’environnement politique est cruel, mais le sont-ils plus que notre espace culturel ? » témoigne Constance Yai, ancienne ministre de la condition féminine en Côte d’Ivoire. Il a été recommandé aux jeunes femmes qu’avant de s’intéresser à la politique, de se former et de s’informer des réalités de leur pays, en occurrence du milieu politique.
La formation des femmes
Elise Loum est une femme politique tchadienne. Elle a été ministre des affaires sociales, de l’enfance et de la famille mais également conseillère technique du feu président Idriss Déby. Dans son intervention, Elise Loum a mis un accent sur l’éducation de la femme.
‘’La première des stratégies sur laquelle je voudrais insister, c’est l’éducation de la femme à leurs droits. Il faut faire une éducation de masse. Mais il faut lui donner les outils d’analyse de sa propre situation et des outils pour s’organiser et revendiquer ses droits’’, a conseillé Elise Loum. Elle a recommandé aux femmes d’avoir une vision avant de se lancer en politique.
Pour renchérir, Constance Yaï, ex-ministre ivoirienne des conditions de la femme et activiste des droits des femmes a fait savoir que les pays africains doivent travailler à lever les obtacles qui bloquent l’accès des femmes aux postes de prise de décisions. Elle a insisté sur le renforcement des espaces d’échanges entre femmes.
La campagne du plaidoyer pour le leadership est prévue pour durer 12 mois. Au cours de cette période, il est prévu des activités en visioconférence et en présentiel. Sur tout canal de diffusion d’information, les internautes sont invités à accompagner leur message en faveur de la femme avec le hastag #EquaVoice.
