Les professionnels de médias se sont penchés, jeudi 08 décembre, sur la problématique du traitement des questions de violences basées sur le genre dans la presse sénégalaise.
La rencontre était organisée par l’association des Professionnels de l’Information sur le genre (APIG) dans le cadre du programme Women Count Sénégal d’Onu-Femme sous le thème « le traitement des violences basées sur le genre par les médias sénégalais ».
Lors de son discours, Adama DIOMPY présidente de l’association des professionnelles de l’information a fait savoir que les violences faites aux femmes et aux filles prennent de plus en plus une part dans les parutions des journaux, au niveau des sites en ligne entre autres. « Nous relayons, nous diffusons et nous amplifions. », a-t-elle martelée.
Elle ajoute ainsi que les médias font de plus en plus face au concept genre, équité / égalité, de rapport sociaux sans en mesurer la véritable dimension.
Pour Aminata Diop, administratrice du site des commères qui porte sur les femmes, les violences basées sur le genre sont multiformes : elles sont verbales, physiques, psychologiques, sexuelles et sont parfois vécues de façon continu.
Elle a rappelé que le code pénal du Sénégal avec la loi de Janvier 1999 est identifiée pour mieux punir les nouvelles formes de violence comme la pédophilie, l’inceste, le harcèlement sexuel, …Mais les parties discriminatoires avec les femmes persistent et sont source de violences basées sur le genre et les médias y ont leur part de responsabilité.
Mame NGOR NGOM journaliste diplômé de Cesti indique pour sa part que les caractéristiques des articles traitant des violences basées sur le genre sont une analyse plus globale de la situation et la justification sociale de l’acte. Les journalistes ont une part de responsabilité sur le VBG de par leur façon de faire leur publication.
Selon Bigué Bop, le regard change, oui et non, parce que les femmes sont plus aptes à parler de problèmes de femmes mais qu’il faut noter que toutes ne sont pas militantes.
Marie Louise Ndiaye, chroniqueuse à l’observateur et TFM admet qu’il est difficile de passer une journée sans que la presse ne parle de cas de violences, d’agressions et de viols commis par des hommes sur des femmes.
Pour Kalista Sy, réalisatrice, et sénatrice sénégalaise, au Sénégal, on doit montrer la femme dans la sphère de la société qui est de poser un débat égalitaire avec les hommes ; et cela ne veut pas dire qu’on est supérieur aux hommes mais, juste la capacité d’avoir un débat pour se faire entendre par la société.
Notons que le forum a enregistré la participation d’organisations de presse, d’anciens journalistes, de responsable de rédactions, d’étudiants en journalisme et communication, d’organisations travaillant dans le domaine des Violences Basées sur le Genre (VBG).
Salimata Diop stagiaire