La ministre de la Femme, de la famille et de l’enfant, Nassénéba Touré, a présenté l’état des lieux des droits de la femme en Côte d’Ivoire au cours d’une conférence de presse ce jeudi 10 mars 2022.
La ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré, a rencontré les journalistes autour d’un déjeuner, jeudi 10 mars 2022, pour dresser le bilan en matière des droits de la femme en Côte d’Ivoire.
Cette rencontre tenue en marge de la 45e Journée internationale des droits des femmes (JIF 2022), a permis à “l’avocate de femmes” de relever les acquis et d’annoncer les perspectives dans cette dynamique.
Plusieurs conventions ratifiées
Ainsi, elle a passé au crible les différentes conventions signées aux plans régional et international par la Côte d’Ivoire dont la Convention sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’égard des Femmes (CEDEF) adoptée le 18 décembre 1979 et ratifiée le 18 décembre 1995.
“L’État de Côte d’Ivoire a, d’une part, ratifié le 5 mai 1961 la Convention n° 100 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) qui consacre l’égalité de rémunération pour un travail de valeur égale, et, d’autre part, la Convention n°111 sur la discrimination en matière d’emploi et de profession, le 5 mai 1961”, a ajouté la ministre.
Au plan régional, elle a cité la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, le Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatif aux droits des femmes (PCADHPF) communément appelé « protocole de Maputo » dont il est signataire depuis le 27 février 2004 et ratifié le 05 octobre 2011.
“Au plan national, la ratification de ces conventions a donné un coup d’accélérateur à la mise en place d’un arsenal juridique prenant en compte les droits de la Femme en matière politique, civile, pénale et sociale”, a fait observer Nassénéba Touré.
Les résultats sur la situation de la femme
Elle s’est appesantie sur l’impact de ces réformes sur la situation de la femme en Côte d’Ivoire, notamment en matière de représentation de la femme aux postes électifs et de nomination, de protection contre les violences basées sur le Genre, de violences domestiques, d’éducation, de protection des minorités et même des acquis pour la femme au niveau du mariage, de la succession, de la filiation et du Code du travail.
En termes de perspectives, Nassénéba Touré priorise l’harmonisation des lois sur les quotas dans la participation des femmes aux assemblées électives, puisque la loi actuelle évoque plutôt de leur représentativité sur les listes électives, ainsi que l’adoption au plan national, d’ici la fin de l’année, de la Résolution 13/25 ratifiée à Beijing, en Chine.
En rappel, la Journée internationale des droits des femmes a été instituée en 1977 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Au plan international, la JIF 2022 porte sur “L’égalité aujourd’hui pour un monde durable” tandis qu’au niveau national, le thème choisi est “L’Egalité de chance pour un avenir durable en Côte d’Ivoire”.