Le Forum des éducatrices africaines (Fawe), section Congo, en partenariat avec la direction générale de l’administration pénitentiaire a célébré la journée du 8 mars en différé à la Maison d’arrêt de Brazzaville, avec les femmes détenues en les sensibilisant aux questions liées à leur retour à la vie normale après le séjour carcéral.
« Notre présence ici prouve que les femmes détenues ne sont pas oubliées. Nous échangeons avec elles ce jour sur la réinsertion, la réadaptation, les réconforter, les rassurer qu’elles ne sont pas seules », a expliqué la présidente de Fawe-Congo, colonel Aline Olga Lonzaniabeka. A la Maison d’arrêt de Brazzaville, la sensibilisation a porté sur plusieurs problématiques : « La réinsertion de la femme après la vie carcérale », développée par Yvette Kibangou, membre du Fawe-Congo ; Des aspects sanitaires sur « le cancer du sein et du col de l’utérus », sujet ayant fait l’objet d’un exposé par le Dr Stéphane Loukombo.
Dans son mot de circonstance, le directeur général de l’administration pénitentiaire, le colonel Jean Blaise Komo, a souligné que la journée du 8 mars est consacrée à toutes les femmes sans exclusive, c’est-à-dire, celles qui sont libres à la cité et celles qui sont privées de liberté à la Maison d’arrêt. « Votre séjour en détention n’est pas une fatalité parce que votre rencontre avec l’administration pénitentiaire doit vous permettre de faire l’analyse de ce que vous avez été avant, ce qui arrive maintenant et de ce que vous allez faire à la fin de votre séjour carcéral. Soyez rassurées, vos droits seront toujours respectés », a-t-il indiqué, au nom du ministre en charge de la Justice et des Droits humains, Aimé Ange Wilfried Bininga.
Les femmes en détention ont salué l’initiative qui leur permet de constater qu’elles ne sont pas abandonnées à elles-mêmes, de prendre conscience des enjeux liés à leur réinsertion une fois le séjour en prison terminé.
La sensibilisation à la réinsertion de la femme détenue, après la vie carcérale qui vient d’être amorcée par le Fawe-Congo en collaboration avec la direction générale de l’administration pénitentiaire, va se poursuivre dans le reste des maisons d’arrêt sur toute l’étendue du territoire national. La prise en charge de la femme en détention est une nécessité dans les missions dévolues aux administrations pénitentiaires, a rappelé Jean Blaise Komo