Après son lancement officiel au niveau continental, le 26 novembre 2019, la plateforme « 50 millions de femmes ont la parole » a été lancée vendredi 14 février 2020, à Ouagadougou. Conçue pour répondre aux besoins d’informations des femmes chefs d’entreprise, cette initiative de la Banque africaine de développement (BAD) cible 50 millions de femmes entrepreneures dans 38 pays africains.
A la recherche de solutions durables et pérennes aux contraintes auxquelles sont confrontées les femmes dans le domaine entrepreneurial, la BAD, indique la ministre en charge de la Femme, Laurence Ilboudo/Marchal, en partenariat avec le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Communauté économique de l’Afrique de l’Est (EAC), a lancé, en 2017, un projet de création d’une plateforme technologique visant à atteindre 50 millions de femmes africaines.
Cette initiative, qui vise à donner à des millions de femmes africaines les moyens de créer, de développer et de renforcer leurs entreprises en mettant à leur disposition un guichet unique pour les besoins spécifiques en information, est disponible sur internet et sur les appareils portables sous forme d’application. Ladite plateforme est constituée de deux sections.
Il s’agit d’une section « Ressources » qui fournit des informations par pays sur les services aux entreprises (les processus d’enregistrements des entreprises, les informations pour les commerçantes transfrontalières, les services d’aides juridiques), les services/produits financiers et non-financiers, les marchés et le renforcement de capacités. La section « Réseautage » quant à elle, propose une variété de fonctions interactives permettant aux femmes de se mettre en réseau dans leurs pays et au-delà des frontières.
« C’est une plateforme qui fonctionne également avec des composantes d’un réseau social, c’est-à-dire des forums, des créations de groupes. Autrement dit, une femme présente au Burkina pourra échanger avec d’autres présentes au Kenya, au Nigeria, au Sénégal ; voire créer leur propre groupe », a souligné le coordonnateur du projet « 50 millions de femmes ont la parole (50MAWSP) », Mahmoud Kane, invitant les femmes entrepreneures à s’approprier cette plateforme. L’inscription est d’ailleurs gratuite.