En prélude à la célébration du 25éme anniversaire de la Conférence Mondiale sur les Femmes à Beijing en 1995 et suite à la publication d’un rapport de l’Etat du Sénégal sur l’état de la mise en œuvre de la déclaration et du programme d’action de Beijing, le Réseau Siggil Jigéen en collaboration avec Women in Law and Development in Africa (Wildaf/Sénégal) et avec le soutien technique et financier de African Women’s Development Fund (AWDF) ont initié un comité regroupant un nombre important d’organisations de la société civile et en particulier des organisations de femmes afin d’appuyer l’élaboration d’un rapport critique de la société civile sur les avancées et limites dans la mise en œuvre des 12 domaines prioritaies du programme de Beijing au Sénégal et plus particulièrement la Santé Reproductive des Ados et des Jeunes (SRAJ) qui demeure une priorité d’action.
Ainsi, le Réseau Siggil Jigéen et Wildaf/Sénégal organisent un atelier de restitution et de validation du Rapport alternatif sur Beijing+25, le jeudi 24 octobre 2019.
L’atelier réunira l’ensemble des acteurs étatiques et non étatiques nationaux mais également de secteurs clés oeuvrant sur un des 12 domaines d’actions de Beijing et particulièrement sur la SRAJ.
Environs 60 participant(e)s seront attendu(e) s avec des représentantes venant des 14 régions du Sénégal.
En septembre 1995, 189 Etats ont signé la déclaration de Beijing. Cette Déclaration, assortie d’un Programme d’Action, a invité la communauté internationale à s’engager pour la promotion de la femme et l’égalité des sexes.
Egalement, le droit des femmes à jouir d’une santé mentale, reproductive et physique du meilleur niveau a été reconnu à Beijing en 1995. Depuis lors, les gouvernements, la société civile et le public ont traduit sur le terrain les promesses de ce Programme d’action, engendrant ainsi de véritables changements dans chaque pays. Ils ont conduit à des améliorations considérables dans la vie des femmes.
En effet, le Sénégal est en phase de transition démographique. Le niveau encore élevé de la fécondité et de la croissance démographique restent le défi majeur pour améliorer le capital humain et les conditions de vie de la population. Selon les projections de l’ANSD, la population sénégalaise passerait de 16,7 millions en 2020 à 22,3 millions d’habitants en 2030. Un tel accroissement démographique signifie qu’il faudrait augmenter le capital productif de 11 % environ pour prendre correctement en charge les besoins socioéconomiques (santé, éducation et emploi) de la population additionnelle.
Alors que depuis 2000, la fenêtre du dividende démographique s’est ouverte, les programmes de santé de la reproduction auprès des populations jeunes et inactives sont essentiels pour que le Sénégal capte ce dividende et améliore la situation économique et sociale du pays.