Le 30 octobre 2025 a marqué une étape historique pour le réseau Women in International Security (WIIS) avec le lancement officiel de son chapitre sénégalais, première antenne francophone d’Afrique.
L’événement, tenu en ligne via la plateforme Zoom, a réuni des expertes, diplomates, universitaires et représentantes d’organisations régionales venues du Sénégal, du Burkina Faso, du Niger, du Maroc et du Tchad. Ensemble, elles ont échangé sur le thème :
« 25 ans après, où en est l’agenda Femmes, Paix et Sécurité au Sénégal et en Afrique de l’Ouest ? »
Un réseau pour amplifier la voix des femmes africaines
Dans son mot d’ouverture, Mme Ndèye Magatte KEBE, présidente de WIIS Sénégal, a rappelé la vocation du chapitre : promouvoir l’égalité de genre et renforcer le leadership des femmes dans les domaines de la paix, de la sécurité et des relations internationales.
Elle a souligné la nécessité de transformer la Résolution 1325 des Nations Unies en un outil concret de changement, notamment par une plus grande inclusion des femmes et des jeunes dans les processus décisionnels.
La création de WIIS Sénégal a été saluée par Mme Leïla Hashemi, Directrice mondiale des programmes et partenariats de WIIS Global, et Mme Safia Ibn Garba, présidente des chapitres WIIS Nigeria et Rwanda, qui ont encouragé la synergie entre les réseaux africains et le partage d’expériences à travers le continent.
Des contributions de haut niveau
Les échanges ont été animés par le Pr. Khadija Elmadmad (Maroc), médiatrice internationale, qui a rappelé que malgré les avancées, la Résolution 1325 demeure encore méconnue et insuffisamment appliquée.
Parmi les autres intervenant·es figuraient notamment Mme Salimata Niébé Conombo, ancienne ministre du Genre du Burkina Faso, Mme Fatim Touré Diédhiou (WANEP Sénégal), M. Ibrahima Dieng (REPSFECO Sénégal), Mme Woré Ndiaye, experte en diplomatie du développement, et Mme Simone Mbode Diouf, Jeune ambassadrice pour la paix de l’Union africaine.
Toutes ont insisté sur la nécessité de renforcer la coordination régionale, d’impliquer davantage les jeunes femmes et de soutenir les initiatives locales de médiation et de cohésion sociale.
Des recommandations fortes pour l’avenir
Les discussions ont débouché sur plusieurs recommandations clés, parmi lesquelles :
Vulgariser et diffuser la Résolution 1325 à tous les niveaux, y compris dans les écoles et universités ;
Créer des synergies régionales entre les réseaux féminins de paix (WIIS, WANEP, REPSFECO, FemWise Africa) ;
Renforcer le financement des initiatives locales portées par les femmes et les jeunes ;
Intégrer les nouveaux enjeux comme le changement climatique, la migration, la sécurité numérique et alimentaire dans l’agenda Femmes, Paix et Sécurité.
Un engagement collectif pour une paix durable
En clôture, les participant .es ont réaffirmé leur volonté d’unir leurs efforts pour bâtir une Afrique pacifique, juste et inclusive, où les femmes sont pleinement reconnues comme actrices de paix et de transformation durable.
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