lundi, novembre 3, 2025

Des femmes d’Afrique de l’Ouest et du Sahel réaffirment leur rôle au cœur des processus de paix

En commémoration du 25e anniversaire de l’adoption de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité, les organisations membres du consortium et partenaires de mise en œuvre du projet “Pour des Agendas Féministes, Paix et Sécurité –Africaines de l’Ouest et du Sahel solidaires pour la paix”, Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Niger, Tchad et Togo réaffirment leur engagement pour la paix et la sécurité en Afrique, dans une perspective réellement transformative.

En l’an 2000, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté cette résolution historique, reconnaissant l’impact des conflits sur les femmes et l’importance de leur participation dans les processus de paix. Rappelons-le, la Namibie a eu le courage, il y a 25 ans, lors de sa présidence au Conseil de sécurité, de déclarer qu’elle ne pouvait pas siéger au Conseil de sécurité des Nations unies pour discuter du maintien de la paix et de la sécurité dans le monde alors que les femmes en étaient exclues. Cette résolution a reconnu et célèbre le rôle crucial des femmes dans la prévention et la résolution des conflits, ainsi que dans la consolidation de la paix. Quinze ans plus tard, la résolution 2250 a reconnu ce même rôle pour les jeunes.

Dans un contexte mondial marqué par la montée des tensions et l’augmentation des violences sexistes et sexuelles utilisées comme armes de guerre, il est impératif de renforcer la cohésion sociale, de valoriser l’union dans la diversité et de promouvoir des décisions réellement transformatrices. Le continent africain est riche de nos cultures, de nos identités et de nos solutions endogènes qui doivent être un levier pour tendre vers des sociétés profondément pacifiques, solidaires et résilientes.

Il est essentiel de travailler ensemble pour prévenir l’extrémisme violent et les conflits, indéniablement exacerbés par les inégalités de genre et les stéréotypes discriminatoires que perpétue le système patriarcal. Ces fléaux qui menacent notre sécurité ne peuvent être combattus que par des actions fortes et solidaires.

Les organisations du consortium demandent des dialogues inclusifs qui valorisent chaque voix, en particulier celles des femmes et jeunes femmes, souvent marginalisées dans les processus décisionnels. Ces voix se doivent d’être au centre, et pas en marge. Ensemble, nous avons la capacité de bâtir un avenir plus juste et plus pacifique pour toutes et tous.

Le projet “Pour des Agendas Féministes, Paix et Sécurité – Africaines de l’Ouest et du Sahel solidaires pour la paix” se déploie au Bénin, au Burkina-Faso, en Côte d’Ivoire, au Niger, au Tchad et au Togo, en particulier dans les zones du Liptako-Gourma, dans le bassin du lac Tchad et dans les régions frontalières des pays du Sahel, où les violences et violations diverses aux droits, à la paix et à la sécurité traversent les frontières. Le projet permet de contribuer à répondre aux besoins des femmes et des jeunes de ces zones, à prévenir et gérer les violences et potentiels conflits existants, et à instaurer une culture de paix et d’inclusion des femmes et des jeunes à la consolidation de la paix. Il est financé par le Fonds de Soutien aux Organisations Féministes (FSOF).

Il est vital de renforcer les actions en faveur de la paix et de la sécurité, tout en défendant les droits des femmes et des filles en Afrique. La paix et la sécurité sont des conditions sine qua non pour le développement durable et l’épanouissement des femmes et des filles, et de l’ensemble de leurs communautés.

C’est pourquoi les organisations exhortent les gouvernements à placer les questions de paix et de sécurité au cœur de leurs priorités, en intégrant les perspectives de genre dans tous leurs programmes et politiques.

Elles demandent ainsi aux gouvernements de prendre des mesures concrètes pour accélérer la mise en œuvre de l’Agenda Femmes, Paix et Sécurité, en synergie avec l’agenda Jeunesse, Paix et Sécurité, notamment en :

Favorisant la participation active et concrète des femmes et des jeunes dans les processus décisionnels à tous les niveaux ;

Allouant des lignes budgétaires dédiées aux Plans d’Action Nationaux (PAN) FPS et JPS ;

Pensant et mettant en œuvre conjointement les agendas Femmes, Paix et Sécurité (FPS) et Jeunesse, Paix et Sécurité (JPS) ;

 Luttant contre les systèmes d’oppressions (militarisme, capitalisme, racisme systémique) qui alimentent les violences sexistes et sexuelles ;

 Assurant l’accès des femmes, des jeunes et de leurs organisations aux ressources et aux opportunités économiques pérennes et flexibles ;

 Promouvant et protégeant les droits de chaque individu.

Retrouvez ci-dessous l’intégralité de la Déclaration conjointe

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