Le Sénégal doit intensifier ses efforts pour une meilleure appropriation de la Résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité, adoptée il y a 25 ans par le Conseil des sécurités des Nations unies, a déclaré, mardi, à Dakar, la directrice de l’Équité et de l’Égalité de genre (DEEG) au ministère de la Famille et des Solidarités, Astou Diouf Guèye.
“Le Sénégal, à l’instar de nombreux pays, doit intensifier ses efforts pour une meilleure appropriation de la Résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité, adoptée il y a 25 ans par le Conseil de sécurité des Nations unies”, a-t-elle dit.
Elle s’exprimait lors d’une table ronde organisée à l’occasion de la célébration du 25e anniversaire de ce texte, qui, selon elle, constitue “un instrument universel” reconnaissant le rôle central des femmes dans la prévention des conflits, la consolidation de la paix et la reconstruction post-conflit.
Mme Guèye a relevé que malgré des “avancées notables”, notamment la nomination de femmes commandants de contingents dans les opérations de maintien de la paix et l’accroissement du nombre de femmes au sein des forces de défense et de sécurité, des défis persistent.
Elle a pointé du doigt “la faible représentation des femmes dans les instances de négociation de paix” et “le déficit d’appropriation” de la Résolution 1325 par les communautés.
“Beaucoup d’acteurs mettent déjà en œuvre des actions qui cadrent avec la Résolution 1325 sans s’en rendre compte”, a-t-elle fait observer, insistant sur la nécessité de renforcer la vulgarisation au niveau communautaire et d’impliquer davantage les leaders religieux, les jeunes et la société civile.
La directrice de de l’Équité et de l’Égalité de genre a salué la participation massive des partenaires techniques et financiers, ainsi que celle des organisations de la société civile à cette rencontre, estimant qu’il est “plus que jamais temps d’accélérer l’action collective pour consolider les acquis et combler les lacunes”.
Selon le secrétaire général du ministère de la Famille et des Solidarités, cette table ronde constitue une occasion de réflexion sur “les avancées, les défis persistants et les perspectives” en matière d’égalité de genre dans les processus de paix et de sécurité.
Il est longuement revenu sur les nombreux progrès enregistrés par le Sénégal, mettant en avant l’augmentation du nombre de femmes dans les forces de défense et de sécurité (10,18 % pour la police et 5,3 % s’agissant des Forces armées), l’adoption en juillet 2025 de la politique genre de la police assortie d’une stratégie, ainsi que la redynamisation de la commission nationale sur la mise en œuvre de la Convention d’Ottawa de 1997.
L’adoption de la Résolution 1325 des Nations unies, a marqué, dit-il, “une nouvelle ère où les femmes ne sont plus seulement considérées comme des victimes des conflits, mais comme des actrices incontournables de la paix et de la stabilité”.
Source : Agence de Presse Sénégalaise