Dr Omar Touray, président de la Commission de la CEDEAO a indiqué que les communautés locales, en particulier les femmes et les enfants, ont été les plus touchées par le retrait des États et la protection coercitive des forces djihadistes.
Il s’exprimait lundi dernier à Abuja, lors du premier sommet des chefs d’état-major africains.
« L’économie de guerre issue de l’exploitation minière illégale et de la taxation illicite aggrave également l’insécurité », a-t-il ajouté.
Il a auparavant annoncé de son intention de mettre en place une brigade antiterroriste à déploiement rapide forte de 260 000 hommes afin de renforcer la lutte contre le terrorisme dans la sous-région.
Ce projet nécessite un financement annuel de 2,5 milliards de dollars.
M. Touray a déclaré que cette force fournirait un soutien logistique et financier aux États de première ligne, ajoutant que les ministres des Finances et de la Défense des pays membres se réuniraient vendredi à Abuja pour finaliser les modalités d’un budget annuel de 2,5 milliards de dollars.
« Cette initiative audacieuse est devenue nécessaire compte tenu de la dynamique asymétrique en matière de sécurité dans notre région.
Nous sommes conscients du fait que cela nécessite les ressources financières et les capacités nécessaires pour la concrétiser.
La CEDEAO lance donc un défi à ses partenaires bilatéraux et multilatéraux afin qu’ils complètent cet effort régional audacieux », a-t-il déclaré.
Le dirigeant de la CEDEAO a expliqué que cette force viendrait compléter le cadre de la force en attente de l’Union africaine dans le cadre de l’Architecture africaine de paix et de sécurité.
M. Touray a exhorté l’UA et l’ONU à soutenir les opérations régionales de lutte contre le terrorisme, rappelant aux participants la résolution 2719 du Conseil de sécurité des Nations unies de décembre 2023, qui s’engageait à financer 75 % des opérations de soutien à la paix menées par l’Afrique.
Source : Avec Ethiopian News Agency