Selon un rapport publié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 7 avril, environ 260 000 femmes sont décédées en 2023 à cause de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement, soit une toutes les deux minutes. Malgré une baisse globale de 40 % de la mortalité maternelle entre 2000 et 2023, les avancées ralentissent nettement, voire régressent dans certaines régions.
L’OMS alerte sur l’impact des réductions de l’aide humanitaire, notamment depuis le retour de Donald Trump au pouvoir. Ces coupes fragilisent l’accès aux soins, aux médicaments, au matériel médical et au personnel qualifié. Le Covid-19 a lui aussi aggravé la situation, avec environ 40 000 décès maternels supplémentaires enregistrés en 2021 par rapport à 2020.
L’Afrique subsaharienne, bien qu’ayant réduit la mortalité maternelle de 40 % depuis 2000, reste la région la plus touchée, concentrant 70 % des décès en 2023. À l’inverse, dans plusieurs zones du monde – dont l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Asie de l’Est, l’Amérique latine et certaines régions d’Océanie – les progrès sont à l’arrêt depuis 2015.
Aux États-Unis, le taux de mortalité maternelle a augmenté de 38 % entre 2000 et 2023. Si les conséquences de la levée du droit fédéral à l’avortement en 2022 restent encore difficiles à évaluer, la tendance globale suscite l’inquiétude.
Pour l’OMS, il devient urgent de renforcer les soins maternels, les droits reproductifs, et de garantir un financement stable pour ne pas perdre les acquis des dernières décennies.