Le congrès constitutif de La Ligue des écrivaines d’Afrique , s’est tenu , jeudi 09 mars, à Rabat sous le thème : «Pour renforcer les voies de partenariat culturel africain», en présence d’une centaine de participantes de 40 pays d’Afrique.
En effet, le gotha de la culture africaine s’est réuni pour célébrer la naissance de cette nouvelle structure qui se veut un canal de coopération culturelle Sud-Sud et un porte-voix de la créativité africaine au féminin dans le monde.
Présidant la cérémonie d’ouverture, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, s’est félicité du choix de Rabat, ville lumière et capitale de la culture africaine en 2022, pour signer l’acte de naissance de la Ligue des écrivaines d’Afrique, une organisation qui conforte le rayonnement d’un continent riche de ses femmes. « L’Afrique doit être aujourd’hui fière de ses femmes combattantes qui la font avancer chaque jour grâce à leur dévouement et leur ténacité, bravant pour cela tous les obstacles et les difficultés », a souligné le ministre.
Mettant en avant l’engagement infaillible du Maroc en faveur de la solidarité et de l’intégration africaines, M. Bensaid a rappelé que les arts et les littératures africains ont été l’invité d’honneur du 19ème Salon international de l’édition et du livre (SIEL) qui s’est tenu en juin dernier à Rabat.

Pour sa part, la ministre de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille, Awatif Hayar, a relevé que la création à Rabat de la Ligue des écrivaines d’Afrique est « un événement qui restera dans les annales puisqu’il coïncide avec la célébration de la Journée internationale des droits des femmes. « Aujourd’hui, c’est l’histoire du continent qui est en train d’être écrite par ses propres femmes », s’est-elle réjouie.
Après avoir passé en revue les plus récents acquis institutionnels, juridiques et culturels engrangés en faveur des femmes marocaines, la ministre a formulé le souhait de voir la Ligue « enrichir la production culturelle et académique africaine où il y a un grand manque à gagner ».
A son tour, le directeur de la BNRM, Mohamed El Ferrane, a considéré que « les femmes africaines, qu’elles soient écrivaines, artistes, sportives, scientifiques ou femmes d’affaires, n’ont plus rien à prouver: elles sont aujourd’hui connues et reconnues à l’échelle de leurs pays respectifs, de leur continent et du monde et elles défraient régulièrement la chronique par leurs admirables exploits qui sont primés dans les grands fora internationaux ».
En soutien à la création féminine, le directeur de la BNRM a annoncé la mise en place prochainement d’une bibliographie regroupant les productions des écrivaines membres de la Ligue. Il a également fait état de la signature de conventions de partenariat avec les Bibliothèques nationales de plusieurs pays d’Afrique dans le but de promouvoir les arts, les littératures et le patrimoine du continent.

Intervenant à cette occasion, Badia Errradi, présidente de la Ligue des écrivaines du Maroc et présidente du comité préparatoire du Congrès constitutif de la Ligue des écrivaines d’Afrique, a indiqué que la nouvelle structure, dont la mise en place a nécessité des mois de préparation et de concertation, vient consolider les liens de fraternité et renforcer les partenariats et les compétences en matière de développement humain et culturel.
Dans ce cadre, a-t-elle poursuivi, la Ligue des écrivaines du Maroc a décidé de faire du 9 mars une journée de célébration de l’écrivaine africaine qui représente un « porte-flambeau d’une culture sans frontières et d’un continent africain de paix, de pluralisme et de vivre-ensemble auquel nous aspirons tous ».
Le Congrès a été marqué par la ratification du projet de la Ligue des écrivaines d’Afrique et s’est conclu par l’élection par votes de la présidente du bureau permanent de la Ligue des écrivaines d’Afrique au Maroc, qui a abouti à la désignation à l’unanimité de Mme Badia Erradi comme présidente.
Le congrès a connu aussi l’élection des présidentes des ligues locales des écrivaines d’Afrique.